Le mandat représentatif est une conception du mandat politique selon laquelle les élus tiennent leur mandat de la nation et l'exercent donc en toute indépendance par rapport à leurs électeurs. Ils n'ont pas à recevoir d'ordres ou d'instruction de leur part. Cette conception s'oppose au mandat impératif, avec lequel les représentants sont de simples portes paroles, des commissaires, qui doivent toujours se référer au peuple.
Le mandat représentatif semble donc être une limite à l'exercice de la démocratie puisqu'elle confie une véritable autonomie à son détenteur. Pourtant c'est cette forme de délégation du pouvoir qui est utilisée et prescrite par les textes.
Alors, le mandat représentatif par lequel les représentants agissent en toute liberté au nom de la souveraineté nationale, va-t-il à l'encontre du principe de démocratie ? Ne risque-t-il pas au contraire de la faire sombrer dans l'aristocratie ?
Si le mandat représentatif semble être un rempart à la démocratie dans la mesure où il éloigne l'exercice du pouvoir du peuple (I), il s'avère cependant qu'il constitue la meilleure application de la démocratie puisqu'il est limité par le système politique.
[...] Cet aspect peut cependant amener les représentants à verser dans le populisme, ou encore aboutir à un régime des partis lorsque les députés abdiquent leur liberté au profit de structures partisanes. La démocratie est un idéal vers lequel on doit tendre et dans la mesure du possible. Elle est irréalisable au sens strict et l'on doit concéder quelques entorses à son principe initial pour pouvoir la mettre en place de façon aménagée. Les formes mixtes de gouvernement semblent des compléments indispensables au mandat représentatif qui à lui seul ne garantit aucunement la démocratie. [...]
[...] Cette conception s'oppose au mandat impératif, avec lequel les représentants sont de simples porte-parole, des commissaires, qui doivent toujours se référer au peuple. Le mandat représentatif semble donc être une limite à l'exercice de la démocratie puisqu'elle confie une véritable autonomie à son détenteur. Pourtant c'est cette forme de délégation du pouvoir qui est utilisée et prescrite par les textes. Alors, le mandat représentatif par lequel les représentants agissent en toute liberté au nom de la souveraineté nationale, va-t-il à l'encontre du principe de démocratie ? Ne risque-t-il pas au contraire de la faire sombrer dans l'aristocratie ? [...]
[...] Le peuple apparaît comme un simple instrument de désignation des représentants, ce qui est complètement différent du rôle d'organe politique qu'on lui promet initialement par l'idée de démocratie. Au mieux, on peut considérer que la démocratie ne dure que le temps du vote. C'est pourquoi certains ont insisté sur le risque de transfert de souveraineté que peut poser l'utilisation du mandat représentatif. Etant libéré de tout contrôle populaire, l'élu peut prendre des décisions à ses aises et servir ses intérêts. Il peut être tenté d'usurper le pouvoir et de cesser de chercher le bonheur du peuple par ses actions. [...]
[...] Elles constituent un bon compromis entre représentation et démocratie. Ainsi la démocratie semi-directe allie des éléments de démocratie représentative, nécessaire pour que le système politique puisse fonctionner, soit praticable, et des éléments de démocratie directe comme le référendum. Ainsi le peuple peut s'exprimer sur des résolutions politiques et donner son avis autrement qu'au moment des élections des représentants. La démocratie semi-représentative repose sur la limitation naturelle du pouvoir des mandataires que constitue la politique et l'envie du représentant d'être réélu. [...]
[...] En outre, le mandat représentatif semble être par nature inconcevable en démocratie. La démocratie directe comme seule véritable démocratie Stricto sensu, la démocratie n'admet pas de représentation. En effet toute délégation du pouvoir aliène son concept. Pour exister, la démocratie doit être directe, et tout ce que nous appelons aujourd'hui démocratie n'est qu'une duperie pour légitimer l'exercice du pouvoir de quelques-uns. Ainsi traditionnellement la critique marxiste dénonce la représentation et parle de démocratie bourgeoise Rousseau, en postulant que la souveraineté réside dans le peuple, démontre que la volonté générale ressort de la somme des volontés individuelles et qu'il faut donc que chacun participe au pouvoir politique. [...]
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