L'institution du régime parlementaire a de vieilles traditions en Hongrie. Le principe de représentation populaire s'affirme pour la première fois lors de la révolution et de la guerre d'indépendance de la Hongrie menées dans l'empire des Habsbourg en 1848, lorsque le pays se transforme en monarchie constitutionnelle. Au terme de cette évolution s'installe, après le compromis austro-hongrois de 1867, un parlementarisme limité (plus ou moins selon les périodes) qui, pendant un siècle, représente le fondement constitutionnel des pouvoirs en Hongrie. Mais après une courte période de multipartisme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Parti Communiste devient en 1947 à force de manipulations, le principal parti hongrois. C'est ainsi qu'après la nationalisation de la propriété et l'élimination progressive des autres partis politiques, une constitution communiste ("la Constitution de la République populaire") calquée sur le modèle soviétique est mise en place en 1949, et des politiques staliniennes adoptées (Le parlement ne fonctionnait que pour la forme, la plupart des droits n'existaient qu'en théorie, les élections n'étaient pas libres...). Au cours des années 1989-1990, un considérable bouleversement social s'opère en Hongrie, à l'image d'autres pays sous influence soviétique. Le pluralisme politique s'installe graduellement, et le 23 octobre 1989 entre en vigueur la Constitution amendée qui, gardant la structure de la Loi XX de 1949 (c'est à dire la Constitution de la République populaire), codifie la Constitution de la République de Hongrie. En réalité, il s'agit d'une Constitution nouvelle qui instaure et définit le régime parlementaire, les institutions politiques et la structure de l'Etat, tout en garantissant les droits civils et politiques propres à l'Etat de droit.
C'est cette constitution amendée que nous allons d'abord étudier, avant de nous intéresser plus précisément aux tendances politiques qui animent la Hongrie depuis la mise en place de cette première.
[...] - Le SZDSZ : parti libéral à la fois économiquement et socialement. Il défend les droits des femmes, des homosexuels, des minorités ethniques . A participé au changement de régime des années 1989-1990. - Les élections législatives de 2002 ont accentué la bipolarisation du paysage politique hongrois, car en plus de ne compter que 4 partis au-dessus de contre 6 auparavant, les suffrages des électeurs se sont massivement portés sur deux des grandes formations : le MSZP et le FIDESZ. [...]
[...] Gyurcsany avait été "congédié" par le peuple et a une nouvelle fois demandé sa démission. Étant donné qu'il dispose de la majorité au Parlement, aucune motion de censure n'a été votée contre F. Gyurcsany, même si le Président avait appelé les députés à le faire, lui-même s'étant déclaré incompétent pour résoudre le problème . Il est donc toujours en place actuellement. De violentes manifestations ont éclaté le 23 octobre 2006, jour de la célébration du 50e anniversaire de la Révolution hongroise de 1956 contre le joug communiste. [...]
[...] Péter Medgyessy : sur 386 sièges, la gauche en obtient 198 (178 pour le MSZP - Parti socialiste hongrois - pour le SZDSZ - Alliance des démocrates libres), contre 188 pour la coalition dirigée par M. Viktor Orban (164 pour le FIDESZ - Alliance des jeunes démocrates - pour le MDF - Forum démocratique hongrois). M. Ferenc Gyurcsány (MSZP) succède à M. Péter Medgyessy au poste de Premier ministre en septembre 2004. [...]
[...] Après le second tour le 23 avril, la coalition alliant le parti socialiste de Gyurcsany au SZDSZ possède 220 sièges sur 386, ce qui lui assure une majorité confortable. Ce résultat marque un tournant politique pour la Hongrie étant donné que toutes les élections législatives précédentes avaient donné lieu à des alternances. L'Union Européenne avait d'ailleurs fait remarquer que cet événement était un facteur politique encourageant pour la Hongrie, car cela montrait l'installation d'une certaine stabilité politique dans le pays. - Toutefois, depuis début septembre, cette majorité traverse une crise. [...]
[...] La structure constitutionnelle hongroise repose sur la séparation entre les pouvoirs du chef de l'État, du Parlement et du Gouvernement (séparation souple). Le pouvoir exécutif est bicéphale (il y a à la fois un président et un chef de gouvernement). Le Parlement est monocaméral, le régime est monoreprésentatif (seul le Parlement est élu au suffrage universel direct) et dualiste (le Gouvernement et ses membres sont responsables devant le Parlement, tandis que le Premier ministre est responsable de l'action gouvernementale. ) - Le Parlement est, en conséquence, l'institution ayant la plus grande marge de manœuvre. [...]
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