Sarkozy
Le Président de la République est « à la fois arbitre et premier responsable national » déclaration de Pompidou en 1969. La V° République est marquée par la promulgation de la Constitution le 4 octobre 1958, qui met fin à l'instabilité gouvernementale chronique de la IV° République
[...] Pour tout le reste, il est considérablement affaibli, il doit laisser le premier ministre gouverner. Dans ce cas exceptionnel, il y a un transfert des pouvoirs de l'Élysée vers Matignon, et le président de la République n'est plus « le moteur du changement ». Suite aux élections législatives de 2007, Sarkozy connait le fait majoritaire, c'est-à-dire qu'il est appuyé par une majorité parlementaire de même couleur politique que lui. B-L'évolution notable du rôle du chef de l'Etat La tache du chef de l'Etat est d'autant plus complexe et ambiguë qu'il doit assurer le rôle de « moteur du changement » et d'« arbitre ». [...]
[...] Cette prééminence du chef de l'Etat s'est renforcée par la pratique, en sachant que la Constitution prévoyait une dyarchie au sommet c'est-à-dire un équilibre entre les deux têtes de l'exécutif. La V République rompt avec le schéma traditionnel des régimes parlementaires en conférant des pouvoirs propres au président, c'est pourquoi le régime parlementaire français évolue vers une certaine forme de présidentialisme due à la pratique. Lorsque le président de la République reçoit le soutient des députés il n'existe pas de dyarchie au sommet, il possède des prérogatives étendues qui lui permettent de réellement diriger, cependant en situation de cohabitation ces prérogatives sont considérablement réduites et un équilibre a alors lieu entre le chef de l'Etat et du gouvernement. [...]
[...] II-Le paradoxe de la V° République Le président sous la V° République dispose aujourd'hui de fonctions quasi-antagonistes son a évolué notamment grâce à la pratique et aux multiples révisions constitutionnelles entreprises A-L'attribution de fonctions quasi-antagonistes N. Sarkozy réaffirme, en novembre 2007, les attributions que lui confèrent sa fonction de chef d'Etat. La tache du chef de l'Etat est d'autant plus complexe et ambiguë qu'il doit assurer le rôle de « moteur du changement » et d'« arbitre ».Le rôle d'arbitre est une fonction qui permet en somme d'« équilibrer » et de rester impartiale pour juger au mieux les intérêts supérieurs de l'Etat. [...]
[...] Alors qu'être le moteur de la vie institutionnelle entraine une prise de position forcée pour initier le changement et apporter des solutions. Dans son discours Sarkozy montre sa détermination a assurer ces deux rôles qui sont normalement repartis entre le chef de l'Etat et du gouvernement. Les textes constitutionnels semblent montrer des pouvoirs communs entre les deux têtes de l'exécutif, en réalité, le chef de l'Etat agit en premier, il fixe sur le long terme les grandes orientations et les objectifs de la politique. [...]
[...] Sarkozy se présente comme un président « sur tous les fronts » (propos de A. Juppé), il s'occupe aussi bien des affaires qui lui sont conférées que celles de son premier ministre (F. Fillion). Comment le président de la V° République assure-t-il son rôle d'arbitre et à la fois sa prééminence dans la prise de décisions? La Constitution de la V° République confère d'une part au chef de l'Etat un rôle d'arbitre et d'autre part un véritable rôle de chef ce qui traduit le paradoxe de la V° République (II). [...]
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