Déjà en 1882, Ernest Renan s'interroge sur l'idée de nation européenne qui remplacerait peut être les nations. Il a en effet affirmé « les nations ont commencé, elles finiront ». Depuis, le débat se situe au coeur de l'actualité et à évolué mais vers de nouveaux horizons. Certains rêvent d'une Nation européen et d'autres souhaitent un Europe des Nations. Tout l'enjeu de ce débat, prend donc place entre ces deux écoles (...)
[...] Les vérités de cet ordre ne sont applicables que dans leur ensemble et d'une façon très générale. Les volontés humaines changent ; mais qu'est-ce qui ne change pas ici-bas ? Les nations ne sont pas quelque chose d'éternel. Elles ont commencé, elles finiront. La confédération européenne, probablement, les remplacera. Mais telle n'est pas la loi du siècle où nous vivons. À l'heure présente, l'existence des nations est bonne, nécessaire même. Leur existence est la garantie de la liberté, qui serait perdue si le monde n'avait qu'une loi et qu'un maître. [...]
[...] Le présent qui est pour Renan une question essentielle est tout l'enjeu du débat. Pour l'auteur, être une nation est donc le consentement actuel. Le désir de vivre ensemble c'est-à-dire la conscience qu'on a vécu des choses communes mais le conscient désir de vouloir continuer à avancer, à faire des projets ensemble et de former un tout réuni formant une solidarité un plébiscite de tous les jours. Mais si cette idée de nation est bien claire pour l'auteur, il sait en revanche et affirme qu'une nation évolue les nations ne sont pas quelque chose d'eternel c'est-à-dire que l'idée de la nation ne restera pas forcement la même puisque les volontés humaines changent. [...]
[...] Une nation n'a jamais un véritable intérêt à s'annexer ou à retenir un pays malgré lui. Le vœu des nations est, en définitive, le seul critérium légitime, celui auquel il faut toujours en revenir. Nous avons chassé de la politique les abstractions métaphysiques et théologiques. Que reste-t-il, après cela ? Il reste l'homme, ses désirs, ses besoins. La sécession, me direz-vous, et, à la longue, l'émiettement des nations sont la conséquence d'un système qui met ces vieux organismes à la merci de volontés souvent peu éclairées. [...]
[...] Pour finir, Renan s'est efforcé de donner une définition complète de ce qu'il considère être une nation. En effet à l'opposé des philosophes allemands, l'auteur affirme qu'être une nation, c'est le résultat de nombreux souvenirs bons, comme mauvais, mais aussi d'une grande solidarité entre les peuples. La nation est aussi forgée par le passé en commun mais surtout et ce qui semble le plus important pour lui, la volonté de continuer ensemble, et avoir ce désir conscient de vivre, de partager un destin et un avenir commun. [...]
[...] Le chant spartiate : Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes est dans sa simplicité l'hymne abrégé de toute patrie. Dans le passé, un héritage de gloire et de regrets à partager, dans l'avenir un même programme à réaliser ; avoir souffert, joui, espéré ensemble, voilà ce qui vaut mieux que des douanes communes et des frontières conformes aux idées stratégiques ; voilà ce que l'on comprend malgré les diversités de race et de langue. [...]
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