Les Etats généraux sont la France en corps, le roi est la tête de ce corps. De ce fait, il appartient au royaume et obéir au roi cʼest comme obéir aux Etats généraux.
Le texte nʼétant pas daté il est difficile de donner le contexte historique mais sachant que Colbert est né en 1619, il est alors probable que le texte date du XVIIème siècle. En effet, au XVIIème siècle la monarchie arbore un nouveau visage, celui de la monarchie absolue qui sera le sien jusquʼà sa chute en 1789. Celle-ci nʼest dʼailleurs contrairement à ce que lʼon pourrait croire, guère caractérisée par la reconnaissance au roi de pouvoirs plus importants. Ce sont les progrès de la notion dʼEtat et lʼemprise que celui-ci prétend exercer sur la nation qui caractérise lʼabsolutisme. LʼEtat monarchique sʼattache à rationnaliser et à rendre plus efficace lʼexercice du pouvoir royal. La royauté a ainsi voulu se donner les moyens dʼéliminer tout ce qui prétend partager son autorité, de ramener à lʼobéissance tout ce qui la méconnaît ou la bafoue. Pour autant la monarchie absolue nʼest pas un régime despotique. Elle doit respecter des règles constitutionnelles, ainsi que les commandements de la religion (Théorie du droit divin) et toute une série de principes généraux (la personne du roi et ses biens sont la chose de lʼEtat). Elle trouve face à elle des «libertés», cʼest-à-dire les privilèges, des différents corps composant la nation. Elle se heurte enfin à une foule dʼobstacles matériels, qui viennent dans la pratique limiter de façon non négligeable lʼefficacité de son action.
Seulement le texte ne porte pas sur cette période mais sur celle la précédant. En effet Colbert évoque les Etats généraux avant lʼaccession à la monarchie absolue, cʼest-à-dire avant même que Colbert ne naisse. Les Etats généraux ont été créé en 1302 par Philippe IV le Bel dans le but très significatif de souder les peuples de France contre un danger extérieur, le pouvoir du Pape. Cela montre que les Etats généraux ont dès le départ un caractère implicite de représentation nationale.
[...] Pour autant la monarchie absolue nʼest pas un régime despotique. Elle doit respecter des règles constitutionnelles, ainsi que les commandements de la religion (Théorie du droit divin) et toute une série de principes généraux (la personne du roi et ses biens sont la chose de lʼEtat). Elle trouve face à elle des «libertés»; cʼest-à-dire les privilèges, des différents corps composant la nation. Elle se heurte enfin à une foule dʼobstacles matériels, qui viennent dans la pratique limiter de façon non négligeable lʼefficacité de son action. [...]
[...] Le consentement obligatoire des Etats généraux pour lʼimposition «Les impositions ne se faisaient que du consentement des trois assemblées». Si au départ en 1302, le roi avait réuni les Etats généraux dans le seul but dʼobtenir du soutien de la part du peuple, Philippe leBel se prépare à manipulé lʼopinion, à la souder autour de lui. Mais à partir de 1308 et très fréquemment au XIVème siècle, le roi va demander un impôt et en retour les Etats généraux une demande de réforme par le biais des cahiers de doléances qui sont examiner par le roi avant de faire droit à leurs demandes. [...]
[...] Mais le roi refuse car cette méthode employée par les Etats généraux montre la méfiance des sujets vis-à-vis du roi. Le roi impose également aux assemblées de rester à Paris sans quʼelles ne puissent se rassembler pour autant avant la réponse de ce dernier. Ce que veut montrer ici Colbert dans ces deux exemples est que le roi exerce un contrôle sur les Etats généraux qui de ce fait entraine lʼaffirmation de la souveraineté royale, qui sera forte sous la monarchie absolue, lorsque les Etats généraux nʼexisteront plus ou tout du moins ne feront plus lʼobjet de convocation royale. [...]
[...] Cela montre que les Etats généraux ont dès le départ un caractère implicite de représentation nationale. En 1302, les Etats généraux ne sont convoqué que pour avoir un soutient, mais à partir de 1308 et jusquʼen 1614, le roi demandera des subsides et en retour les Etats généraux lui imposeront des réformes. Chronologiquement il est possible de remarquer quʼà chaque fois que les Etats généraux sont convoqués par le roi cʼest pour régler une crise dans le royaume. Les Etats généraux viennent rappeler au roi quʼelles sont ses droits et obligations envers la Couronne et ainsi entériné une coutume de longue date comme Loi Fondamentale du royaume de France. [...]
[...] Lʼintérêt du texte de Colbert est de montrer que les Etats généraux ont dès le départ eu une importance forte en France tout comme en Europe devenant ainsi une limite au pouvoir royal, mais ce dernier conservant toujours le dessus surtout de fait que les Etats généraux tombent en désuétude au début du XVIIème car la branche dynastique des Bourbons ne voulait plus de représentation nationale et une imposition des réformes. On peut alors se poser la question de comment évolue le pouvoir des Etats généraux face à la montée en puissance du roi ? Il semble bon dʼy répondre dans un premier temps que les Etats généraux sont une institution nécessaire puis de dire que cette institution est tombée en désuétude au fil du temps (II). [...]
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