Projet de Constitution, République Française, Boissy d'Anglas, Convention nationale, 5 messidor an III, 23 juin 1795, bicamérisme en France
« On ne peut point régner innocemment : la folie en est trop évidente » est une phrase de Louis Antoine Léon de Saint-Just lors de son discours à la Convention nationale le 13 novembre 1792. Il peut ainsi être résumé les folies de Robespierre et plus précisément celles du gouvernement révolutionnaire mis en place par ce dernier qui allait très vite faire rage dans le paysage Français de l'époque. Nombre d'innocents ont fait les frais de cette Terreur apparue peu après la Constitution de 1791. Et comme le disait Robespierre lui-même « Citoyens, vouliez-vous une révolution sans révolution ? », question qui démontre considérablement le vif processus révolutionnaire et sanglant qui va se mettre en place rapidement.
[...] La concentration des pouvoirs est mauvaise pour la République Française et pour la qualité de ses lois. Le remède est simple, il faut instaurer une Chambre haute qui puisse canaliser les fougues de la première et atténuer quand il le sera nécessaire les précipitations de cette dernière Le bicamérisme, un vaccin contre les précipitations des législateurs L'exposé concret du projet de l'auteur arrive donc dans le dernier paragraphe, comme s'il avait voulu préparer progressivement les représentants des citoyens et ensuite les citoyens eux même au projet souhaité. [...]
[...] En effet, si l'attention du peuple doit être requise, quoi de mieux que de s'adresse à lui de façon directe en l'interpellant ? Mais l'auteur est d'autant plus habile qu'il utilise les questions rhétoriques. C'est une interrogation qui ne requiert pas obligatoirement de réponse, car elle est suggérée directement dans l'énoncé ou à l'avance connue par la personne qui la pose. La question a alors la plupart du temps valeur d'affirmation. Ainsi, Boissy d'Anglas utilise ce procédé littéraire dès la première ligne Vraiment voudriez-vous tracer un ordre de délibération pour une assemblée unique : croyez vous que son impétuosité, toujours accrue par les obstacles, respecterait les barrières dont vous l'environneriez ? [...]
[...] Autrement dit, il ne va cesser de faire des rappels à la Terreur et ressasse très souvent les souvenirs du passé. Encore une fois, il donne une dimension à la pensée collective en s'adressant directement aux citoyens en leur rappelant ce qu'ils ont vécu. En faisant resurgir d'entrée de jeu des démons récents, Boissy d'Anglas espère des citoyens qu'ils ne veuillent, en aucun cas, revivre une telle chose et pour ne pas la revivre, il faut changer le système institutionnel. [...]
[...] Le verbe forcer montre bien la dictature qui était installée, les uns devant faire ce que les autres disaient sous peine d'être exécutés. Des fleuves de sang montre aussi à quel point la Terreur avait quelque chose de complétement sinistre et dictatoriale. Le vocabulaire utilisé par Boissy d'Anglas démontre ainsi la puissance des souvenirs qu'il énumère. Il veut, par ce procédé, faire rappeler au peuple français ce qu'il a vécu afin d'éviter que cela ne se reproduise. Et cette volonté de tourner la page ne peut se faire qu'avec l'introduction imminente du bicamérisme dans le paysage constitutionnel français (II). [...]
[...] Par ailleurs, la question rhétorique qui suit à la ligne 10 fait référence directement à Robespierre. De plus, l'éloquence de quelques orateurs ligne 13 fait également référence aux nombreux discours qu'à tenu Robespierre pendant la période du Gouvernement révolutionnaire ; Ou bien encore et produire des décrets qui faire perdre au peuple son bonheur et sa liberté ligne 16 qui fait référence par exemple au décret du 22 prairial an II qui accentua la Terreur par la réorganisation du Tribunal révolutionnaire et ouvre une courte période appelée Grande Terreur et qui prive les accusés du droit de défense et de recours. [...]
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