Discours de la place de la République - De Gaulle
4 septembre 1958
[...] Puis, il conviendra de traiter dans un second temps la place du parlement par rapport à l'exécutif dans la mesure où De Gaulle l'aborde en second. Un exécutif bicéphale et fort en rupture avec les précédentes Républiques : Cet exécutif bicéphale se compose d'un président de la République, arbitre élu de l'Etat et d'un gouvernement issu du président mais responsable devant le Parlement caractérisant la nature moniste du régime. Le président de la République : Arbitre national élu responsable devant le peuple : Qu'il existe, au dessus des luttes politiques, un arbitre national, élu par les citoyens qui détiennent un mandat public, chargé d'assurer le fonctionnement régulier des institutions ayant le droit de recourir au jugement du peuple souverain, répondant, en cas d'extrême péril, de l'indépendance, de l'honneur, de l'intégrité de la France et du salut de la République. [...]
[...] Mais avant de l'aborder il convient de présenter son auteur. Le Général De Gaulle n'est pas un inconnu des français puisqu'en 1940 il était le sous-secrétaire à la Défense dans le gouvernement de Paul Reynaud. Alors que le gouvernement Reynaud laisse la place au gouvernement Pétain Laval, il s'envole pour Londres et prononce le 18 juin au micro de la BBC la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas apercevant les prémisses d'une dictature. [...]
[...] Le 16 juin 1946, il prononça son discours de Bayeux dans le but de dessiner une Constitution mais son projet ne verra le jour qu'en 1958. A la suite des émeutes à Alger en 1958, le président René Coty l'appela pour remplacer à la tête du gouvernement Pierre Pflimlin. De Gaulle accepte d'être investi par l'Assemblée Nationale en vertu de l'article 45 de la Constitution de 1946. Il pose deux conditions à son investiture qui sont les suivantes : il demande les pleins pouvoirs à l'Assemblée et il précise que le gouvernement qu'il dirigera entreprendra dans les formes constitutionnelles, une révision. [...]
[...] Pour De Gaulle, le gouvernement doit être issu du Président de la République, qui a la mission de gouverner c'est-à-dire diriger la politique de la nation et l'exécuter. De plus, contrairement, à la IV éme République, le premier ministre n'a plus besoin d'un vote d'investiture pour gouverner. Les questions de confiance, les motions de censure et l'interpellation ne sont plus d'actualité dans ce projet de Constitution. Le but pour De Gaulle est stabiliser un gouvernement pour permettre une bonne conduite de la politique de la Nation. De plus, le gouvernement contrairement au Royaume-Uni n'a aucun moyen d'action conte la Parlement. [...]
[...] Néanmoins, l'article 34 limite le domaine de la loi du Parlement. Malgré le contrôle, le Parlement doit rester dans son rôle de législatif pour ne pas enfreindre la théorie de Montesquieu. C'est une séparation de collaboration comme au Royaume-Uni. Pour un bon fonctionnement du régime De Gaulle précisent une incompatibilité des fonctions parlementaires et gouvernementales. B/Incomptabilité des fonctions législatives et gouvernementales : Que le gouvernement et le Parlement collaborent, mais demeurent déparés quant à leurs responsabilités et qu'aucuns ne puissent, en même temps, être membre de l'autre La collaboration dans le travail s'illustre selon la Constitution de 1958 par le fait que c'est le gouvernement qui donne l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale en ce sens, que c'est le gouvernement qui détermine le domaine de discussion lors de la réunion des deux membres à l'Assemblée Nationale. [...]
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