Depuis sa création en 1958, le Conseil constitutionnel n'a cessé de renforcer son prestige et son autorité. Cette décision du 16 juillet 1971 ne fait que confirmer cela, car cette décision a une importance et une portée considérable en droit constitutionnel et public.
Le 11 juin 1971, le gouvernement adopta un projet de loi dans le but de compléter les dispositions de la loi sur la liberté d'association datant du 1er juillet 1901. Ce projet de loi prévoyait le contrôle a priori, par l'autorité judiciaire, de certaines associations, c'est-à-dire de contrôler leur licéité avant leur formation. La loi fût votée devant le Parlement, après une longue procédure qui débuta le 2 avril 1971 (...)
[...] Par différentes décisions rendues par les sages, n'a été admis que la liberté d'association, les droits de la défense, la liberté individuelle, la liberté de l'enseignement Dans onze cas, le Conseil constitutionnel a invalidé une loi par ces motifs. Toutefois, une partie de la doctrine continue à penser que les lois de la République sont trop vagues pour permettre de former de véritables principes fondamentaux s'ajoutant à la Constitution. Il semble que dans les faits, ces principes fondamentaux ne soient qu'une petite partie du bloc de constitutionnalité. Cet élargissement de la Constitution a été encadré par la jurisprudence du Conseil constitutionnel dans les décennies suivantes. [...]
[...] Cette décision montre une affirmation de la protection de liberté d'association en reconnaissant sa valeur supra législative. La jurisprudence du Conseil des sages a confirmé par la suite cette garantie de liberté d'association dans une décision du 25 juillet 1984. Nous pouvons également citer la décision du 2 août 1991, où le Conseil constitutionnel a réaffirmé que la liberté d'association figure au nombre des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République B. Application des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République. [...]
[...] La loi sur la liberté d'associations qui complétait la loi de 1901 a été déclaré contraire à la Constitution. Nous allons voir que cette décision du Conseil constitutionnel a une grande importance dans sa jurisprudence. Il s'agit bel et bien d'un tournant. Nous verrons tout d'abord que cette décision permet de consacrer la liberté d'association en la proclamant comme un principe fondamentale de notre République. Ensuite nous étudierons la portée de la décision, à savoir un élargissement de la notion de conformité à la constitution. I. [...]
[...] Ceci permet d'affirmer qu'il existe un bloc de constitutionnalité Ce dernier regroupe la Constitution de 1958 mais aussi les textes précédemment cités. Ceci changent l'interprétation de l'article 61 de la Constitution que nous pouvions faire jusqu'en 1971. L'article charge le Conseil constitutionnel de contrôler la conformité à la Constitution des lois ordinaires et organiques. Désormais, il faudra entendre par Constitution, le mot au sens large, à savoir son bloc de constitutionnalité. Ce changement permet d'apporter plus de matière pour le juge constitutionnel afin qu'il protège mieux la Constitution. Sa panoplie de texte juridique en est considérablement accrue. [...]
[...] Commentaire de la décision du 16 juillet 1971 du conseil constitutionnel sur la liberté d'association. Depuis sa création en 1958, le Conseil constitutionnel n'a cessé de renforcer son prestige et son autorité. Cette décision du 16 juillet 1971 ne fait que confirmer cela, car cette décision a une importance et une portée considérable en droit constitutionnel et public. Le 11 juin 1971, le gouvernement adopta un projet de loi dans le but de compléter les dispositions de la loi sur la liberté d'association datant du 1er juillet 1901. [...]
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