de Gaulle, chef de l'Etat, conférence presse
L'instauration de la V° République a été permise par la montée au pouvoir de de Gaulle en 1958 suite à l'appel du président Coty. La V° République s'inscrit dans une perspective de rupture aussi bien politique qu'institutionnelle avec la IV° République. En effet cette dernière doit faire face aux problèmes que posent la décolonisation (plus particulièrement en Algérie) ainsi qu'aux dysfonctionnements des institutions dus à l'instabilité gouvernementale chronique.
[...] Lorsque de Gaulle arrive au pouvoir le 1 juin 1958, le Parlement lui délègue le pouvoir constituant pour qu'il puisse résoudre la crise gouvernementale en modifiant ou en instaurant une nouvelle constitution. La Constitution de 1958 instaure un régime parlementaire rationalisé pour empêcher toute paralysie du système en cas d'absence de majorité parlementaire, cette rationalisation engendre une limitation des attributions du Parlement. Celle-ci prend en compte les erreurs des Républiques passées. A l'aide de la Constitution de Gaulle réaffirme les principes liés à la tradition républicaine et met en œuvre des innovations concernant la place accordée au pouvoir exécutif et au rôle joué par le Parlement. [...]
[...] La Constitution redéfinit le rôle initiale des différents pouvoirs, elle rompt avec le schéma traditionnel du régime parlementaire, qui était plus un régime d'assemblée, car elle accorde à l'exécutif un rôle prépondérant. L'étendue des pouvoirs de l'exécutif a pour principale origine le discours prononcé par de Gaulle en 1946 à Bayeux, celles-ci se retrouvent dans la Constitution de la V° République. Il y a un changement dans l'ordre établi de l'exécutif, puisque celui ci devient un exécutif bicéphale c'est-à-dire qu'il a à sa tête un président possédant des prérogatives importantes et un premier ministre. [...]
[...] En outre il possède des pouvoirs exceptionnels « en cas de péril » (propos de de Gaulle en 1964), mais aussi des prérogatives à l'égard du Parlement. Le chef de l'Etat est véritablement « l'homme de la nation », il a un rôle très important a tenir pour le bon fonctionnement des institutions. Ces pouvoirs propres vont de pair avec la fonction présidentielle, ils lui assurent la primauté sur le premier ministre. Ceux ci sont renforcés par l'élection de président au suffrage universel direct dès 1962, et du fait majoritaire dont peut bénéficier le chef de l'Etat, c'est-à-dire qu'il est soutenu à l'Assemblée nationale par une majorité qui lui est favorable. [...]
[...] Le premier de ministre est donc relégué a la fonction de surveillance des actions du président de la République. Ceux ci sont les propos de de Gaulle en 1964 lorsqu'il fait une conférence de presse. Ce qu'il ne précise pas c'est que certains actes du président doivent être contresignés par le premier ministre pour mettre en accord la politique de la nation, puisqu'il conduit avec son gouvernement la politique souhaitée par le président. Il existe des pouvoirs qui sont partagés entre le premier ministre et le chef de l'Etat. [...]
[...] Plusieurs articles de la Constitution comme l'article 5 le montre comme étant « l'homme de la nation ». La Constitution de 1958 établie à la base un équilibre entre le dualisme de l'exécutif cependant avec la pratique le chef de l'Etat va assoir sa prééminence sur le premier ministre. Dans sa conférence de presse de 1964 de Gaulle présente au peuple le rôle qu'il détient. B-Les pouvoirs propres du président Le chef de l'Etat sous la V République possède une sphère propre de compétences étendue. [...]
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