Commentaire de texte sur la brochure de Sieyès
Cette brochure rédigée fin 1788 et datée de janvier 1789 a pour objectif clair d'influer sur le cours des évènements. Elle ressemble fort à un programme politique. C'est un « Best-seller ».
Les idées exposées dans cette brochure préfigurent ce qui se passera en France quelques mois plus tard.
Évidemment à la Cour et au Parlement de Paris, ce pamphlet et le ton employé font scandale. On menace de faire brûler cette brochure sur la place de Grève. Mais l'ouvrage, au-delà des polémiques du moment, marque une césure entre les instruments de l'Ancien Régime et les concepts politiques modernes.
Beaucoup ont vu dans cette brochure une oeuvre politique majeure, à commencer par Benjamin Constant ou Carré de Malberg.
[...] Évidemment à la Cour et au Parlement de Paris, ce pamphlet et le ton employé font scandale. On menace de faire brûler cette brochure sur la place de Grève. Mais l'ouvrage, au-delà des polémiques du moment, marque une césure entre les instruments de l'Ancien Régime et les concepts politiques modernes. Beaucoup ont vu dans cette brochure une oeuvre politique majeure, à commencer par Benjamin Constant ou Carré de Malberg. Sieyès : longévité politique exceptionnelle pour l'époque. Prêtre sans vocation puis vicaire (c'est alors qu'il prend fait et cause pour le peuple). A fréquenté les Lumières. [...]
[...] Et si tel n'était pas le cas ? « Eh tant mieux », répond Sieyès, car alors le Tiers serait habilité à former seul une « Assemblée nationale » . Mais Qu'est-ce que le Tiers état ? ne se limite pas à la critique. C'est un projet pour une nation, « corps d'associés vivant sous une loi commune » C'est, en germe, le Serment du jeu de paume, la nuit du 4 Août, la Déclaration des droits de l'homme et la fin du droit divin au profit d'une monarchie strictement parlementaire. [...]
[...] Il ouvre et ferme la Révolution. Peu courageux, opportuniste, il sera qualifié par Robespierre de « taupe de la Révolution ». Membre de la Convention, il vota la mort de Louis XVI sans sursis ni appel au peuple ; il présida la Convention, et, plus tard, il fit partie du Conseil des Cinq-Cents. Sieyès fut membre et président du Directoire, puis consul ; il prépara le 18 brumaire et sous l'Empire, il fut créé comte et sénateur ; il devint président du Sénat. [...]
[...] Pour Sieyès, tous les travaux, des plus ingrats aux plus estimés, sont supportés par le Tiers. Or, il est à ses yeux le seul ordre qui incarne la nation. La noblesse lui est étrangère puisque sa mission ne vient pas du peuple et parce que celle-ci défend son intérêt particulier et non l'intérêt commun. Sieyès démontre que le tiers-état jusqu'à présent n'a jamais rien eu ou été. Ses droits politiques sont inexistants. Or, il demande à devenir « quelque chose ». [...]
[...] Dans cette hypothèse, on peut se demander si la constitution n'est pas la construction d'un statut protecteur de la nation et l'instrument de sa vision de l'exercice des pouvoirs. I. La Constitution ou l'expression de la volonté de la nation souveraine A. La nation, « origine de tout », base de tout pouvoir B. La nation, détentrice légitime d'un pouvoir constituant II. La Constitution, mesure de précaution dans un but de protection de la volonté de la nation A. La constitution, instrument d'organisation des pouvoirs B. [...]
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