Deux ans après le débarquement sur les plages normandes, De Gaulle prononce un discours dans une petite ville normande près de Caen nommée Bayeux. Celui-ci formule alors ses idées constitutionnelles dans un contexte politique ambigu.
Les années d'après-guerre marquent la période d'instabilité gouvernementale que traverse la France : les consultations nationales de 1945 soulignent d'une part la volonté de voir rédiger une nouvelle constitution qui remplacerait celle de la IIIe République jugée responsable de la faiblesse du régime et d'autre part la volonté de limiter les pouvoirs de
l'Assemblée.
Les deux partis alors majoritaires à l'Assemblée tiennent tête à De Gaulle, le Parti communiste français et le Parti socialiste entendent bien donner le pouvoir à une Assemblée unique à l'instar de l'homme du 18 juin qui ne voit comme seule possibilité un pouvoir exécutif fort.
Dans le but de briser le clivage entre lui et les deux partis, de Gaulle créé un choc dans l'opinion, démissionne le 20 janvier 1946 convaincu que le MRP le suivra et que, sous la pression de l'opinion publique, il sera rappelé, mais il n'en sera rien. La succession du général De Gaulle est assurée par les trois grands partis : PS PC et MRP. Cette troïka à la tête du pays signe une charte par laquelle les trois partis s'engagent à ne pas s'attaquer.
Le tripartisme va, sous la conduite d'une gauche prépondérante redonner au payx un régime où il n'existe pas vraiment la séparation des trois pouvoirs de Montesquieu, la IVe République, dont la mise en place s'est faite remarquée par les 30% d'abstentions au vote, revient aux pratiques de la IIIe république.
[...] Né sous celle-ci, le général avait déjà, jadis, souffert de l'incapacité des dirigeants de ce régime a imposé une politique à un Parlement trop puissant. La République gaullienne aurait donc pour but de forger une monarchie républicaine et de museler l'Assemblée. La gauche, qui ne conçoit pas autre chose que le régime parlementaire le comparera à Napoléon III et le traitera de fasciste. Ses successeurs n'ont donc pas eu besoin d'avoir la grandeur pour hériter de la souveraineté qu'il leur a léguée, cette souveraineté avait été forgée uniquement pour défendre la nation. [...]
[...] Deux ans après le débarquement sur les plages normandes, De Gaulle prononce un discours dans une petite ville normande près de Caen nommée Bayeux. Celui-ci formule alors ses idées constitutionnelles dans un contexte politique ambigu. Les années d'après-guerre marquent la période d'instabilité gouvernementale que traverse la France : les consultations nationales de 1945 soulignent d'une part la volonté de voir rédiger une nouvelle constitution qui remplacerait celle de la IIIe République jugée responsable de la faiblesse du régime et d'autre part la volonté de limiter les pouvoirs de l'Assemblée. [...]
[...] Il est nécessaire pour De Gaulle de remettre en place le système du bicamérisme : restaurer le principe de deux chambres, en leur donnant les noms d'Assemblée nationale et de Conseil de la République. La première avec un pouvoir prépondérant sur la seconde afin que le Conseil de la République n'ait qu'un rôle consultatif. I - Un argumentaire au service d'une monarchie républicaine. A - Nécessité d'unification, de cohésion du pays. - La séparation des pouvoirs. - Rejet de la monarchie parlementaire. B - Le Parlement muselé. [...]
[...] - Détenteur du seul pouvoir législatif : incapacité de procéder aux deux pouvoirs. - Le Parlement ne propose plus que des «orientations». II - La conception de la république gaullienne. A - Un Retour aux deux Chambres - Restauration du bicaméralisme. - Séparation des pouvoirs. B - Mise en place d'un exécutif fort. -main mise de l'exécutif sur le législtatif. - la place prépondérante du Président de la République. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture