Fiche d'arrêt, cour de cassation, 1re chambre civile, 16 janvier 1962, préjudice moral, perte d'un animal
M. Daille, propriétaire d'un cheval, l'a loué à M. Delotherie, entraîneur chargé de le faire participer à une course.
M. Fabre, président de la Société hippique de Langon, qui organise cette course, a mis un box à disposition de l'entraîneur.
Le cheval s'est électrocuté en mordant le fil d'une lampe.
[...] La première chambre civile de la Cour de cassation devait répondre au problème de droit suivant : Peut-on reconnaître l'existence d'un préjudice moral lors de la perte d'un animal ? Les juges de la Cour de cassation répond par l'affirmative à cette question. En l'espèce, elle rejette le pourvoi de M. Fabre et sa société. I La dualité du préjudice subi à la suite de la perte d'un animal établie par la Cour de cassation A Une décision traditionnelle : le rappel d'un préjudice matériel incontestable B Une décision novatrice : la reconnaissance par les juges du droit d'un préjudice moral II Une solution visionnaire quant à l'évolution de la qualité juridique de l'animal A L'animal, moins qu'une personne juridique mais plus qu'un simple meuble ? [...]
[...] Le propriétaire du cheval a saisi le Tribunal de grande instance et a assigné la société, son président et l'entraîneur en paiement de dommages et intérêts. Le tribunal a fait droit à la demande et a établi que la société ainsi que l'entraîneur étaient chacun responsables pour dans la mort du cheval et que M. Fabre l'était pour Ce dernier a interjeté appel et la cour d'appel a confirmé la décision première, retenant que M. Daille devait recevoir des dommages et intérêts compte tenu du préjudice occasionné par la mort de son cheval. [...]
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