Personne humaine, Kant, valeur constitutionnelle, dignité humaine, Cicéron
La personne est une fin en soi, selon la conception qu'en développe le philosophe Kant. En effet, si l'homme appartient à l'humanité, il doit être traité comme un être humain et non comme une chose. Ainsi il accordait une place essentielle à la dignité humaine, tout comme Cicéron qui parlait de « dignitas » (dignité) pour marquer une différence entre les hommes et les animaux.
Le principe de la dignité de la personne humaine est consacré dans le préambule de 1946 et la valeur constitutionnelle.
[...] Ainsi la protection juridique du respect de la DPH passe par l'ensemble des sources du droit et ses matières, prouvant son influence et son importance. Les implications de la protection juridique du respect de la dignité de la personne humaine La protection juridique du respect de la DPH peut être analysée concrètement à travers trois séries d'implications. Tout d'abord, le droit cherche avant tout à protéger la personne elle-même. En effet, les atteintes à l'intégrité de la personne sont sanctionnées à travers le principe de respect de la DPH. [...]
[...] Or, le droit se donne l'objectif de protéger le respect de la dignité de la personne humaine, ainsi, il se donne la prétention de définir ce qu'est l'essence de l'homme, et ce qui fait son humanité. Vaste et bel objectif, qui se fait à travers la consécration de ce principe, et à travers la sanction de sa violation. Sa consécration s'est faite de différentes façons, par toutes les sources de droit (Constitution, lois, jurisprudence ) et en toute matière, depuis la seconde guerre mondiale notamment, et même précédemment. [...]
[...] La portée de la protection juridique permet de faire face à de graves atteintes à la DPH donc. Pour ceci le droit a consacré dans l'article 16-1 alinéa 1 que chacun a droit au respect de son corps, et ce droit est non seulement extra patrimonial, mais il se comprend aussi au regard du principe d'inviolabilité du corps humain. De là découlent plusieurs règles juridiques qui ont une portée fondamentale. En effet, sur l'intégrité du corps humain, article 16-3 alinéa 1 dispose qu'il ne peut être porté atteinte à l'intégrité du corps humain qu'en cas de nécessité thérapeutique ou à titre exceptionnel dans l'intérêt thérapeutique d'autrui. [...]
[...] Ensuite le droit sanctionne la réification de la personne. Le Conseil d'Etat se prononce ainsi sur le lancer de nains, activité dégradant la DPH et utilisant la personne comme une chose. Enfin, la le droit protège les conditions de vie de la personne elle-même. Dans une décision du 19 janvier 1995, le Conseil Constitutionnel affirme que le droit à un logement décent est une manifestation du principe de la DPH. De plus une loi du 29 juillet 1998 énonce que la lutte contre les exclusions est un impératif national fondé sur l'égale dignité de tous les êtres humains. [...]
[...] Cette vision plus humaine qu'individuelle de la personne donne à la protection juridique une tâche encore plus immense, rendant sa portée peut être moins influente. De plus, trop sanctionner pourrait diminuer l'influence de la protection juridique, et mettre en danger certaines libertés de la personne à force de la protéger. On dirait dans un langage courant que « trop de protection juridique tue la protection ». En effet, la protection juridique du respect de la DPH, a force d'avoir une portée trop grande, porte atteinte à certains droits fondamentaux. [...]
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