Fictions, contrat, état, contrat social
Le terme de contrat, très présent dans le langage juridique (droit commercial de travail...). Renvoie aux formes de réciprocité. Le contrat est créateur de lien social. Le contrat est fictif: il n'a jamais été écrit, mais renvoie à ce que Freud appelle une scène primitive. Freud a toujours imaginé que pour créer la société, il faut un moment novateur. Le contrat renvoie à cette création primitive. Le terme du contrat est né dans un contexte dont il faut rappeler quelques éléments:
la notion de contrat nait dans une période de contestation politique. Le 17ème siècle en Europe voit s'expérimenter de nombreuses formes d'organisations politiques. Cette captation au profit d'une institution. Quelle est la source de la souveraineté de l'État? A l'époque, il était vital d'y réfléchir. Cette constatation politique est l'émergence d'une forme particulière d'État: c'est la forme de l'État absolutiste, dont la souveraineté est incarnée par un souverain progressivement dont la légitimité sera de moins en moins religieuse et de plus en plus séculière. 1614 est la dernière réunion des Etats généraux: contre pouvoir au roi.
A la suite de ce traumatisme des guerres de religion, s'inscrit un doute selon lequel le religieux peut constituer une clé d'intelligence du monde. La pensée devient de plus en plus sécularisée les explications du monde ne viennent plus de Dieu, mais des hommes et de ce qu'ils font. On se tourne vers d'autres modes d'explication. Le contrat va naitre de ce double souci de résoudre l'émergence de l'État et bénéficie de la remise en cause de la religion comme seule explication.
[...] Le jour où les hommes découvrent le droit de propriété, la propriété devient le lieu autour de laquelle les crispations et les crises sociales vont se générer. L'état de nature pour Locke est un état de rareté. Comme l'ordre naturel ne dispose d'aucune institution, la situation risquerait de déboucher sur une guerre de chacun contre tous et donc une guerre de la propriété. En cristallisant le conflit autour du droit de propriété, Locke inaugure un droit qui va acquérir une importance considérable au fil du temps. Locke invente un certain libéralisme. Le droit de propriété est dans la nature de l'homme. [...]
[...] Découverte du droit naturel qui va commencer à s'affirmer à cette époque. Ces droits vont être progressivement accordés à l'homme en raison de ce qu'il est. L'homme va être doté de droits fondamentaux, totalement indépendants de la richesse et de la fortune. L'homme est doté de droits. Il faudra du temps pour qu'une DDH vienne conventionner cette idée. Une nouvelle figure d'homme est en train d'être dessinée. I. La description d'un état de nature Au 17ème siècle, vont se suivre une série d'auteurs plus ou moins connus. [...]
[...] Le contrat suggère aussi au moment de sa création, une liberté d'action des contractants. Les individus sont libres de contracter. Le contrat politique va réactiver un très vieux débat. Au 17ème siècle, le débat avait déjà eu lieu presque 17 ans auparavant. On retrouve les termes du débat dans l'antiquité grecque, à travers la question de la nature même de la cité est elle une réalité naturelle ou artificielle? La cité serait une réalité naturelle. La société préexisterait à l'homme. [...]
[...] Hobbes a cependant été piégé lui-même, ayant été trop loin dans sa théorie de sortie de crise. Les hommes ont un sursaut venant d'une peur fondamentale de la mort. La nature humaine est placée sous deux signes ambigus: l'homme à l'état de nature est un être asocial et résolument mauvais. Cet excès de mal va produire une lucidité de survie et une forme d'intelligence raisonnée, le conduisant à inventer la solution de dernière instance. L'homme est dépeint comme un être bestial mais aussi capable d'artifices. Ils recherchent une solution par eux même et en eux même. [...]
[...] Cette captation au profit d'une institution. Quelle est la source de la souveraineté de l'État? A l'époque, il était vital d'y réfléchir. Cette constatation politique est l'émergence d'une forme particulière d'État: c'est la forme de l'État absolutiste, dont la souveraineté est incarnée par un souverain progressivement dont la légitimité sera de moins en moins religieuse et de plus en plus séculière est la dernière réunion des Etats généraux: contre pouvoir au roi. A la suite de ce traumatisme des guerres de religion, s'inscrit un doute selon lequel le religieux peut constituer une clé d'intelligence du monde. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture