Loi scolaire, Jules Ferry, 28 mars 1882, gratuité, obligation, laïcisation, école
Ferry est un homme politique républicain important qui a marqué la III République. Il fut aussi un avocat nourri par les idéaux de 1789, un journaliste opposant de l'Empire et un député des Vosges. On lui doit pour beaucoup notre instruction d'aujourd'hui avec son principe de laïcité et de gratuité pour tous.
[...] Cette loi a provoqué de multiples débats. Cependant Ferry savait pertinemment qu'en laïcisant l'instruction il allait se heurter au peuple profondément catholique, surtout celui des campagnes. Suite à cette loi, le clergé et la droite se mobilisent et font circuler de multiples pétitions, qui récolteront 1 million et demi de signature et 37 conseils généraux votent des motions hostiles au projet de Jules Ferry. Ce dernier est accusé de s'en prendre à la Religion et à la liberté de conscience. [...]
[...] L'école de la République s'oppose donc à l'école de l'Eglise par l'idée de la libre-pensée, qui permet à l'homme de s'émanciper de la vérité révélée de l'Eglise et lui donne les moyens d'exercer librement sa raison. De plus, cela lui permet de se réaliser dans sa vie et dans son travail, puisqu'il ne va plus suivre aveuglément les directives mais va les comprendre et les réfléchir, ce qui rend son travail plus efficace et plus intelligent. Cette école de la République crée ainsi un nouvel homme et un citoyen, cela permet à la France de rentrer dans la modernité intellectuelle. [...]
[...] Elle a la volonté de donner l'enseignement au clergé et de museler les instituteurs qu'elle qualifie d'antisociaux Les curés doivent apprendre aux enfants à lire, écrire, compter et rien d'autre, si ce n'est la bonne philosophie celle qui dit que l'homme est sur Terre pour souffrir. La vrai instruction est réservée à quelques privilégiés car la connaissance est un commencement d'aisance Le 15 mars 1850, la loi Falloux est votée. Cette loi assure la victoire de l'Ordre. Elle dissocie l'enseignement de l'État et place l'enseignement public, du primaire au supérieur, sous l'étroite surveillance des notables et des ecclésiastiques. Désormais les instituteurs vont être pris entre l'œil du curé et la répression administrative. [...]
[...] Ainsi, l'enseignement théorique est identique pour les garçons et les filles, dans l'optique d'en faire de futurs citoyens unis par une même nation. Pour cela, Ferry met en place l'instruction morale et civique avec des notions usuelles de droit et d'économie politique Ces enseignements permettent la diffusion des idées républicaines et de la pratique de la citoyenneté. Ferry souhaite ensuite développer un sentiment patriotique, un sentiment d'appartenance à une même nation. Pour cela, il veut que ces futurs citoyens partagent une même langue grâce à l'apprentissage de la langue française. [...]
[...] Il existe cependant une dérogation si l'enfant obtient son certificat d'étude à 11 ans il ne sera pas obligé à suivre une instruction jusqu'à ses 13 ans. Ferry à donc instauré une obligation d'instruction et non de scolarisation ainsi que une gratuité pour tous, ce qui permet une alphabétisation et une instruction généralisée. Cette enseignement généralisé n'a pas été au gout de tous et à suscité de vifs débats. Débats Nous pouvons remarquer que l'essentiel des contestations concernant ces lois provient de la droite et du milieu religieux. Ainsi, la droite pense qu'une alphabétisation générale de la population est un danger pour les morales publiques. [...]
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