Exposé sur l'article 384 Nouveau Code de Procédure Civile: l'effet extinctif de la transaction processuelle par rapport à celle du Code civil.
En dehors des cas où cet effet résulte du jugement, l'instance s'éteint accessoirement à l'action par l'effet de la transaction, de l'acquiescement, du désistement d'action ou, dans les actions non transmissibles, par le décès d'une partie. L'extinction de l'instance est constatée par une décision de dessaisissement. Il appartient au juge de donner force exécutoire à l'acte constatant l'accord des parties, que celui-ci intervienne devant lui ou ait été conclu hors sa présence.
[...] 228) : la transaction ne peut être attaquée ni pour erreur de droit ni pour lésion (article 2052 alinéa mais seulement pour erreur sur la personne ou sur l'objet de la transaction (article 2053 Cciv), ainsi que pour dol et violence. Même quand elle prend la forme d'un jugement de donné acte ou d'un procès-verbal de conciliation, la transaction demeure un mode de solution conventionnelle, et non pas juridictionnelle, du litige. Il n'en irait ainsi autrement qu'au cas où les parties simuleraient un désaccord pour obtenir un jugement convenu c'est-à- dire un jugement dans lequel le juge se borne à constater l'accord auquel les parties sont parvenues. Il peut en effet arriver que des plaideurs simulent un litige. [...]
[...] L'instance s'éteint car le droit d'agir ou, a fortiori, le droit substantiel de l'une des parties vient à disparaître. Dès lors, l'instance n'a plus de raison d'être. L'article 384 NCPC énonce quatre causes d'extinction de l'instance à titre accessoire : la transaction, l'acquiescement, le désistement d'action et le décès d'une partie lorsque l'action est intransmissible. C'est donc le droit d'agir qui s'éteint et entraîne par voie de conséquence l'extinction de l'instance. Les indications de l'article 384 NCPC reflètent la doctrine classique développée par H. [...]
[...] Les fins de non recevoir tendent à faire déclarer l'adversaire irrecevable en sa demande sans examen au fond pour défaut de droit d'agir. Elles recouvrent notamment le défaut de qualité, d'intérêt, la prescription et la chose jugée et peuvent être soulevées en tout état de cause. Elles sont susceptibles de régularisation. En effet, si au moment où le juge statue, la situation qui a provoqué le recours à une fin de non recevoir est susceptible d'une régularisation, l'irrecevabilité de l'action sera écartée (NCPC article 126 alinéa 2). [...]
[...] La solution est bonne, car elle évite une décision d'irrecevabilité suivie d'une instance nouvelle, entamée par ou contre la partie qui pouvait invoquer le défaut de qualité. Une nouvelle instance pourra toujours être réintroduite suite à un jugement ayant admis une fin de non recevoir. Les incidents mettant fin à l'instance sont énumérés aux articles 384 et 385 du nouveau code de procédure civile. Il s'agit de la transaction, de l'acquiescement, de la péremption, de la caducité, du désistement et du décès d'une partie. [...]
[...] L'extinction de l'action se produit sans que les conditions de validité de la transaction aient à être remplies contrairement à l'article 2052 ou nous avons pu préciser que l'effet extinctif n'était valable que si la transaction l'était elle même. Le juge n'a même pas à être informé des termes de l'accord, et il peut même ne pas en avoir eu du tout puisque le juge se borne à constater que les parties mettent fin à l'instance par une transaction. L'effet est alors le même que si le juge avait jugé. [...]
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