« Le mariage triomphe du lignage » avait constaté Mme Nicole Catala, vice-présidente de l'Assemblée nationale lors du vote de la loi revalorisant les droits du conjoint survivant. La revalorisation des droits du conjoint par rapport aux droits des héritiers de sang est l'une des principales innovations de la loi du 3 décembre 2001.
Cette loi peut se résumer en trois points : avec une préférence pour le conjoint survivant, une prédominance de l'affection conjugale et la prévalence du statut légal, c'est à dire le renforcement de la protection du conjoint survivant quand le défunt n'a rien prévu (testament, donation).
[...] Se pose la question de savoir ce qu'il se passe au bout d'un an dans l'hypothèse du bail. En effet, la situation est très particulière en raison de l'article 1751 du Code civil qui institue une cotitularité légale de tout bail qui sert effectivement à l'habitation de deux époux. Cette règle signifie que lorsqu'un époux, quel que soit son régime matrimonial, signe seul un bail, comme par la magie du mariage ce bail sera réputé appartenir aux deux. Tout se passera comme s'il avait été conclu par les deux époux. [...]
[...] Commentaire de l'article 763 du code civil Le mariage triomphe du lignage avait constaté Mme Nicole CATALA, vice-présidente de l'Assemblée nationale lors du vote de la loi revalorisant les droits du conjoint survivant. La revalorisation des droits du conjoint par rapport aux droits des héritiers de sang est l'une des principales innovations de la loi du 3 décembre 2001. Cette loi peut se résumer en trois points : avec une préférence pour le conjoint survivant, une prédominance de l'affection conjugale et la prévalence du statut légal c'est à dire le renforcement de la protection du conjoint survivant quand le défunt n'a rien prévu (testament, donation). [...]
[...] Lequel survivant reste colocataire à la mort de l'autre. Toutefois, le droit au bail de celui qui est mort ne tombe pas dans la succession. En effet, le législateur a voulu écarter cela, car il prévoit que lorsque l'un des colocataires décède, le conjoint survivant dispose d'un droit exclusif sur le bail, comme si dans cette hypothèse le droit au bail du prédécédé se trouvait dévolu au profit du conjoint survivant. Au décès d'un époux locataire, le survivant devient locataire exclusif. [...]
[...] Pour les mêmes raisons, on a souhaité que le conjoint successible ne puisse pas être privé de son droit et dans cette perspective l'art 763 prévoit dans son alinéa 4 que le présent article est d'ordre public. Il en résulte qu'on ne pourra pas par testament ou donation priver le conjoint de ce droit annuel. Avec cette règle, le législateur entend minimiser les inconvénients d'une jurisprudence rendue au visa de l'article 215 alinéa 3 où la Cour de cassation en 1974 a considéré que cette disposition n'interdisait pas de léguer le logement. Ce qui était souvent le cas en présence d'une maîtresse. [...]
[...] C'est totalement gratuit sur plan civil. Le droit annuel au logement est une obligation résultant du mariage et mise à la charge de la succession par le législateur loyers seront remboursés par la succession'). Précisément, le législateur a voulu, par humanité, que le conjoint survivant puisse jouir du droit au logement même (et surtout) s'il ne vient pas à la succession. D'où la qualification, expresse, d'effet du mariage : le droit temporaire au logement est un droit matrimonial comme le conçoit le professeur BEIGNIER qui parle ‘d'avantage matrimonial légal'. [...]
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