Taux d'intérêt négatif, responsabilité de la banque, banques européennes, cote boursière, créances, banques commerciales, crédit immobilier, prêt d'argent, anomalie, politique monétaire, marchés financiers, développement économique, liquidités
Le document est une note de synthèse concernant les taux d'intérêts négatifs, rédigée à partir du corpus de documents suivant :
- Document 1 - Causes et conséquences des taux d'intérêt négatifs, Christophe Blot et Paul Hubert, Revue de l'OFCE, 2016
- Document 2 - Taux d'intérêt négatif, douze regards, Recueil de l'Institut Messine, 2016
- Document 3 - Les taux d'intérêt négatifs pour les nuls, Jean-Yves Archer, 2016
- Document 4 - Les banques se ruent sur le prêt à taux négatif de la BCE, Isabelle Couet, 2017
[...] La baisse du taux directeur de la BCE présente par ailleurs une opportunité à court terme en permettant de proposer aux particuliers des taux voisins de dynamisant ainsi en théorie le marché de l'immobilier (document 3). Malgré le coût que représente les dépôts, les banques commerciales communautaires persistent à considérer les taux d'intérêt négatifs à court terme comme une opportunité comme l'illustre leur appétence pour les prêts à échéance à 4 ans à proposés au 1[er] trimestre 2017 par la BCE. 233 milliards empruntés en un jour apprenait-on encore en mars 2017. (Document 4). [...]
[...] Le QE fournit des liquidités aux banques et les incite à réallouer ces liquidités, tandis que le taux négatif sur les réserves renforce l'incitation des banques à opérer des arbitrages sur leur portefeuille d'actifs et amplifie la baisse des taux de court terme. Les taux d'intérêt négatifs apparaissent comme une anomalie à laquelle les acteurs économiques ont dû s'adapter mais dont le modèle qui perdure rencontre aujourd'hui ses limites (II.). Les taux d'intérêt négatifs, la mise en place d'une anomalie Les banques européennes, notamment suédoise, danoise, suisse, et désormais communautaires, optent pour des politiques monétaires non-conventionnelles, en mettant en place des taux d'intérêt négatifs cette anomalie tendant désormais à devenir la norme (B.). [...]
[...] Cependant, depuis la faillite de la banque Lehman Brothers en septembre 2008, les grandes banques centrales des économies développées ont poursuivi des politiques monétaires dites non-conventionnelles . De fait, la finance fait l'objet depuis quelques années de situations insolites, à savoir des taux d'intérêt nominaux négatifs pour les réserves déposées la banque centrale. Il s'agit pour les banques commerciales de payer pour détenir des réserves plutôt que de les prêter. Les premiers marchés monétaires impactés étaient situés tout d'abord au Danemark ou encore en Suisse. Également, et plus insolite encore, les taux négatifs ou nuls peuvent avoir des échéances allant jusqu'à dix ans (document 2). [...]
[...] Ces placements à taux d'intérêt négatifs reflètent la méfiance des banques vis-à-vis du marché interbancaire, i.e. vis-à-vis de la qualité réelle des comptes de leurs homologues bancaires (document 3). Les limites des taux d'intérêt négatifs Les taux d'intérêt négatifs n'ont pas permis d'enrayer l'ampleur du resserrement du crédit. François Villeroy de Galhau, actuel gouverneur de la Banque de France, déclare ainsi que les banques commerciales ont globalement un excédent de liquidités de 690 milliards d'euros. En outre, si le financement d'un achat immobilier à 1 % de taux d'intérêt semble être une aubaine, le risque d'une érosion déflationniste serait susceptible de tirer à la baisse la valeur du bien (Maurice Obstfeld), nouveau chef économiste du FMI, dénonce également le cercle vicieux créé par la politique de taux d'intérêt négatifs : l'anticipation d'une faible croissance potentielle elle-même pèse sur la demande globale, ce qui freine davantage l'investissement. [...]
[...] En définitive, les taux d'intérêt négatifs sont bel et bien une anomalie et révèlent que la crise financière est encore vivace. Au-delà de l'objectif poursuivie par cette politique monétaire non-conventionnelle, cette dernière rencontre les limites de ses propres contradictions (II.). L'objectif et les limites du modèle des taux d'intérêt négatifs Au-delà de l'objectif poursuivi par les taux d'intérêt négatif le modèle rencontre aujourd'hui ses limites (B.). L'objectif poursuivi par les taux d'intérêt négatif L'écueil de la prudence formelle adoptée par les banques depuis la faillite retentissante de Lehman Brothers, consiste à risquer de nuire à l'économie par excès de prudence. [...]
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