Il s'agit d'un exposé retraçant l'évolution des inégalités salariales entre les hommes et les femmes.
[...] Les efforts sont progressifs de la part des pouvoirs publics mais l'égalité demeure encore un objectif pour les femmes. Cette inégalité non seulement n'est pas fondée juridiquement, ce qui conduit immédiatement à comprendre qu'il s'agit bien d'une discrimination interdite, mais elle est également injustifiée moralement du moment où les femmes ne sont en rien inférieures aux hommes et occupent une place fondatrice aussi dans le cadre familial. Or, il est difficile de comprendre comment il serait possible d'éradiquer une telle différence lorsqu'on constate que malgré tous les efforts faits par les pouvoirs publics, encore aujourd'hui, cet écart salarial existe notamment dans le secteur public, à hauteur d'environ le 17%. [...]
[...] Au Cameroun, les quelques peu de statistiques montrent que les salaires des hommes sont de 1,5 à 2 fois supérieurs à ceux des femmes. Malgré tout cela, depuis une dizaine d'années, la question de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est revenue au cœur du débat public et s'est traduite par un renforcement progressif de la législation. Depuis décembre 2012 et au décret n°2012-1408, la rémunération est devenue un domaine d'action obligatoire qui doit figurer dans les accords, et à défaut, dans les plans d'action mis en œuvre. [...]
[...] Il y a toutefois un autre type de discrimination dont on parle moins souvent et que souvent, on ne croit même pas exister, alors qu'elle est latente: la discrimination salariale entre hommes et femmes. Conséquence peut-peut-être d'une ancienne mentalité qui remonte à très loin et qui persiste encore aujourd'hui. Eh oui, le modèle de l'homme au travail et de la femme au foyer est encore présenté comme le plus rationnel et le plus efficace pour l'organisation de la société. Auparavant, le salaire d'un homme devait assurer sa propre existence et celle du groupe familial. [...]
[...] Cependant, toute différenciation ne constitue pas une discrimination punissable. Ce qui se révèle discriminant ne constitue pas forcément et toujours une véritable discrimination. La discrimination, en effet, se compose de deux éléments : un traitement défavorable avec une absence de justification. Du point de vue juridique, la discrimination est punissable lorsque la distinction est opérée selon des critères non légitimes, illicites ou illégaux. Les principes d'égalité et de non-discrimination sont garantis par divers instruments internationaux qui ont fait l'objet d'une ratification par la France, dont notamment, la Déclaration universelle des droits de l'homme dans son préambule et aux art et la Convention relative à l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale dans ses articles 2 à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme à art et la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne aux articles art et 21. [...]
[...] Il concerne tous les employeurs et tous les salariés, qu'ils relèvent ou non du Code du travail. La notion de « valeur égale » est définie dans l'article L.3221-4 du Code du travail : « sont considérés comme ayant une va- leur égale les travaux qui exigent des salariés un ensemble comparable de connaissances professionnelles consacrées par un titre, un diplôme ou une pratique professionnelle, de capacités découlant de l'expérience acquise, de responsabilités et de charge physique ou nerveuse ». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture