Il s'agit d'un cours de grande qualité en sociologie des politiques publiques ayant pour objet d'étude la décision publique.
Ce cours clair, exhaustif et très bien structuré sera parfait pour les étudiant(e)s en science politique, Droit, sociologie, AES, etc.
Vous trouverez ci-dessous, pour illustrer mon propos, un extrait ainsi que le plan du cours.
Extrait :
[…]
Je vais présenter les premières théories qui rendent compte de la décision publique, principalement au travers d'une sociologie de l'État.
Au préalable, je vais donner un exemple de méthode utilisable dans l'analyse des politiques publiques.
I) Un exemple de méthode : l'approche séquentielle des politiques publiques
Je vais essayer de montrer que l'action publique est fondée sur la complexité et l'instabilité. C'est en particulier le cas lorsque l'on étudie la mise à l'agenda des problèmes. La première question que je voudrais poser ici est : comment, ou si vous préférez à partir de quelle méthode d'analyse, peut-on étudier l'action publique ?
A. La méthode de Jones
Une méthode a longtemps marqué les études de politique publique et a l'avantage d'être très didactique : il s'agit de l'approche séquentielle des politiques publiques. Elle a été proposée en 1970 par Charles Jones dans un livre qui s'intitule An Introduction to the Study of Public Policy.
L'idée de Jones consiste à découper l'action publique en une série de cinq ou six séquences d'action successives : […]
Plan du cours :
Introduction.
I) Un exemple de méthode : l'analyse séquentielle des politiques publiques
A. La méthode de Jones
B. Les limites de l'approche séquentielle
II) Les théories de l'action publique : deux approches traditionnelles
A. Une approche “étatique“ de l'État : la société est produite par l'État
B. La perspective pluraliste : l'État est le produit de la société
[...] Dans le travail de P. Muller, B. Jobert, L'État en action il est mis l'accent sur l'existence d'une telle situation dans le secteur agricole en France depuis le début des années 1960 autour du monopole syndical de la FNSEA et du CNJA. On pourrait aussi évoquer ce que certains ont appelé la forteresse enseignante et le rôle joué longtemps par la FEN. Ce que montrent les travaux sur les relations Etat-syndicats, c'est le rôle fondamental joué par les instances étatiques dans la reconnaissance des représentants des intérêts sociaux. [...]
[...] Elle repose globalement sur l'analogie entre le corps social et le corps humain et l'Etat joue là le rôle du cerveau. L'Etat est donc par définition centralisé et rationnel. Il dispose par ailleurs de moyens propres d'action : personnel, structures, production de règles. Enfin, il est, du fait de sa position, le seul apte à donner de la cohérence au fonctionnement social et à coordonner les activités de la société. Cette conception du rôle de l'Etat a influencé durablement la conception dominante de l'Etat en France. [...]
[...] Or ce qu'il faut rappeler c'est que les politiques publiques sont aussi et surtout des problèmes politiques. Elles reposent sur un affrontement entre des visions du monde, des valeurs et des intérêts. D'où l'idée qu'une prise de décision c'est aussi un élément de la vie politique, au même titre que le vote par exemple. Ce n'est pas seulement un affrontement tactique entre organisations ou acteurs. On retrouve là l'idée de Cobb et Elder du lien nécessaire entre policy et politics, c'est-à-dire entre action publique et action politique. [...]
[...] Par situation politique et intellectuelle, il faut entendre la faiblesse historique de l'Etat fédéral ; la multitude des groupes d'intérêt, leur ancienneté et leur puissance ; la faible audience enfin du marxisme et plus généralement de la sociologie européenne. Toutes ces données se sont en quelque sorte combinées pour produire des travaux structurés autour de la notion de pluralisme. Par pluralisme, il faut entendre le fait que l'Etat est le produit d'interactions entre des groupes sociaux qui se sont formés librement, c'est-à-dire sans son intervention, et qui sont en compétition dans la société. Dans cette logique compétitive, l'Etat apparaît comme une sorte de voile. [...]
[...] Le système politique fonctionne en réalité comme un système ploutocratique dans lequel le pouvoir revient à ceux qui disposent des moyens financiers les plus importants. De même, l'idée selon laquelle l'Etat n'est qu'une sorte de médiateur ou de filtre qui ne fait que reprendre à son compte les idées de la société est par trop simplificatrice. Elle écarte trop rapidement deux points : tout d'abord, il existe à l'intérieur de la sphère étatique des alliés administratifs et surtout politiques – au sein du Congrès principalement où chaque élu est le défenseur patenté de ceux qui financent ses campagnes – des groupes de pression. [...]
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