Il s'agit de comprendre l'esprit des lois : ce que sont les lois et comment elles fonctionnent. En quelque sorte, Montesquieu tente d'élaborer une véritable science de la politique en cherchant à comprendre comment les lois sont fondées partout et en tout temps. Pendant près de deux décennies, Montesquieu a compilé différentes recherches sur différents systèmes juridiques, sur la géographie des continents, sur la population, sur les climats et plein d'autres informations encore. C'est toutes ces recherches qui vont lui permettre de chercher des déterminations, des régularités dans les lois de tous les États à différents endroits et à différentes époques. Ce que veut faire Montesquieu, c'est dégager la loi générale de toutes les lois particulières.
[...] II - Les principes des gouvernements Le gouvernement républicain a pour principe la Vertu, cette vertu renvoie à un sentiment : l'amour de la république qui est un jour civique de l'égalité entre tous. La vertu ainsi comprise est conforme aux principes du gouvernement républicain démocratique. Pour le gouvernement républicain aristocratique c'est la modération de la partie souveraine du peuple qui remplace la vertu. Cette modération doit faire en sorte entre autres qu'il n'y ait pas d'inégalités extrêmes entre la partie non souveraine du peuple et les gouvernants. Pour la monarchie c'est l'honneur qui fait office de principe. L'honneur repose sur une forte hiérarchie sociale entre des rangs différents. [...]
[...] Cette partie comprend des chapitres sur le commerce, la démographie ou encore la monnaie. C'est le doux commerce. Sur le commerce, la thèse est célèbre à l'époque des Lumières : il permet d'apporter la paix entre les États. C'est l'idée du doux commerce, selon l'expression popularisée par l'économiste et historien des idées Albert Hirschman. Montesquieu écrit « partout où il y a des mœurs douces, il y a du commerce ; partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces. [...]
[...] On est libre quand on agit dans le cadre de ce que les lois permettent de faire ou non. Montesquieu écrit: « La liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir, et à n'être pas contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir. » Grâce à la loi, chacun est assuré d'être en sécurité pour agir en fonction de ce qui lui est permis de faire. La liberté dans le sens d'avoir une volonté libre c'est la liberté que Montesquieu appelle philosophique. [...]
[...] La sixième et dernière partie fait place à une étude des lois, non de manière géographique mais historique. Selon Montesquieu, les lois évoluent dans le temps selon des mécanismes dont on peut rendre compte. On retrouve encore une fois un esprit de systématicien qui peut faire de Montesquieu un véritable pionnier d'une histoire et d'une sociologie constituées en disciplines scientifiques à part entière. À côté de ça, Montesquieu peut paraître ambigüe sur certains points, sur ce qu'ils pouvaient penser lui-même politiquement. [...]
[...] Raymond Aron le considère comme un représentant du libéralisme à la française, partisan de la tolérance et de la liberté. Louis Althusser voyait en Montesquieu un réactionnaire soucieux de préserver l'aristocratie contre les désirs d'émancipation du peuple. [...]
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