Gestion, patrimoine culturel, hôtel d'Aligre, Rouen, hôtel particulier
L'hôtel d'Aligre, aussi appelé Hôtel de Senneville, situé au 30 de la rue Damiette à Rouen, est un exemple parfait d'hôtel particulier. En effet, sa construction a débuté au XVème siècle et s'est poursuivie au fil des propriétaires. Sa structure actuelle est largement héritée du XVIIème. Il est donc intéressant de s'interroger sur son architecture, tant intérieure qu'extérieure, de retracer son histoire où celle de la construction se mêle à celle des propriétaires, mais aussi de prendre en compte les politiques patrimoniales qui lui échouent actuellement. Après un historique de l'hôtel qui s'attardera à replacer l'hôtel dans son contexte urbain, nous verrons en détail les différents éléments de l'hôtel d'Aligre, avant de considérer l'approche patrimoniale du XXème siècle.
[...] Sa structure actuelle est largement héritée du XVIIème. Il est donc intéressant de s'interroger sur son architecture, tant intérieure qu'extérieure, de retracer son histoire où celle de la construction se mêle à celle des propriétaires, mais aussi de prendre en compte les politiques patrimoniales qui lui échouent actuellement. Après un historique de l'hôtel qui s'attardera à replacer l'hôtel dans son contexte urbain, nous verrons en détails les différents éléments de l'hôtel d'Aligre, avant de considérer l'approche patrimoniale du XXème siècle. [...]
[...] La façade sur jardin de ce corps de logis central est très différente de celle sur cour. On accède de ce côté au rez-de-chaussée surélevé par un perron de pierre en fer à cheval de la fin XVIème début XVIIème siècle. La façade est construite en pierre avec table saillante en briques, chaines d'angles à bossage et frises continues à entrelacs, séparant le rez-de-chaussée du premier étage lui-même couronné d'une frise à palmettes analogue aux faux chapiteaux de la façade principale. [...]
[...] Le possesseur suivant sera Edouard Hyde, conte de Clarendon, un émigré anglais, qui tient la résidence par location grâce au gouvernement français. La location doit remontée aux derniers jours de 1673. Son séjour reste malheureusement peu connu, on sait que son parcour fut tumultueux (maladie, renvoi, etc.). Il s'installe donc en 1674¸ à l'Hôtel Dambray, séjour dont on a la preuve dans une délibération du Conseil de Ville, prise à la requête du président Claude Pellot, et cela a propos de l'installation d'une fontaine dans l'hôtel. [...]
[...] Entre temps, en 1694, les Dambray cèdent l'hôtel à un marchand notable, M. Turgis, qui continua de le louer. Il le céda lui-même en 1729, à Godefroy de Senneville, un autre gentilhomme de marque, dont la famille conserva l'immeuble jusqu'à la révolution. Depuis lors, l'hôtel est entré dans la famille d'Aligre et de Pommereu par l'alliance du marquis Etienne d'Aligre et de Charlotte Godefroy de Senneville. A ces noms déjà nombreux d'autre se suivent, celui de Paul Franck-Carré, premier président de la cour royale puis impériale de Rouen, qui l'occupa de 1841 à 1849, avant de le quitter pour un quartier plus en vue. [...]
[...] Elles habillent un bâtiment totalement reconstruit, comme les bâtiments de la première cour. Les enduis sur le pourtour de la cour d'honneur furent soigneusement reconstitués avec leurs décors. De son côté, le jardin central fut profondément creusé pour l'aménagement d'un parking, avant d'être restitué avec son bassin central sur une dalle en béton alors que le méridien disparu lors de ces travaux. Les deux façades principales et les deux travées en retour d'ailes sur la cour d'honneur ont cependant retrouvé tout leur éclat et constituent un exemple unique de ce qu'était à Rouen un hôtel du temps d'Henri IV. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture