fiche synthétique sur l'euthanasie
[...] Quand Simone Veil est montée à la tribune en 1975, elle ne s'est pas prononcée pour ou contre l'avortement ; elle a juste dit que les femmes qui le souhaitaient devaient pouvoir le faire. Aujourd'hui, la société française a décidé qu'interrompre volontairement sa vie et obtenir une aide en fin de vie est un crime. Or la société française, démocratique, ne devrait pas pouvoir se prononcer. Nous vivons en démocratie, nous mourrons en théocratie, il y a donc incomplétude du champ démocratique. Les deux volontés doivent être respectées : il faut aider à vivre ceux qui veulent vivre, et à partir humainement ceux qui le veulent. [...]
[...] - écoute d'une demande de mort. En 1957, le Pape Pie 12 avait dit que la médecine devait lutter contre la douleur et qu'il était licite d'utiliser des doses aboutissant à la mort. La mort semble être la conséquence indésirée d'un acte visant à apaiser la souffrance. Mais de toutes façons, il va mourir. De plus, un médecin est fait pour soigner selon les réanimateurs. La situation de Marie Humbert se référait au malade. Le tabou n'est pas de donner la mort, mais de la demander car le médecin sait qu'il à ce qu'il faut pour donner la mort, et car c'est alors le médecin qui prescrit, et le médecin devient un simple exécutant dans l'acte le plus terrible. [...]
[...] En Suisse, ce sont les citoyens qui ont pris cette question en charge. Dans l'association Exit, il y a adhérents cotisants. Environ 150 suicides ont été assistés par Exit en 2004 et cela n'augmente pas. Ce sont toujours des grands malades. C'est une assurance que prennent les gens contre la mauvaise mort. Il faut reconnaître que les gens sont libres de choisir. Dans l'immense majorité des cas, ils ne s'en serviront pas mais ils seront soulagés de savoir qu'ils peuvent le faire. [...]
[...] - la situation du malade demandant l'euthanasie. La loi a permis de ne pas faire la loi posant la véritable question, à savoir peut-on disposer de sa propre vie ? L'Etat peut-il nous imposer sa conception selon laquelle la vie est une obligation ? Selon lui, Dieu a donné la vie, donc c'est à lui d'en disposer. Or quand on donne quelque chose, c'est au bénéficiaire de décider de ce qu'il fait de la chose donnée. Il est dit qu'Hitler voulait exterminer toute une population malade sous prétexte d'euthanasie. [...]
[...] Les médecins prennent également la décision d'aider à mourir par humanité. Selon les Anciens déjà, le poison est dans la dose. Pour tout le monde, la situation est parfaite car tant qu'il n'y a pas de loi, il n'y a pas d'euthanasie. Robert Badinter est contre l'euthanasie. L'affaire Vincent Humbert a dévoilé tout le problème. Aidé par la médecine, il peut vivre longtemps, mais il demande à mourir. Cette volonté est difficile à définir en pratique. Quand le malade souhaite mourir, il faut l'encadrer pour le ramener à la vie. [...]
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