Lipset définit la démocratie comme « un système politique qui, à l'intérieur d'un complexe social, permet le renouvellement légal du personnel dirigeant, et comme un mécanisme social qui permet à une très grande partie de la population d'exercer une influence sur les décisions importantes en choisissant les responsables ».
[...] Force est d'admettre, en effet qu'une démocratie ne peut se passer d'un système judiciaire équitable pour faire triompher l'Etat de droit, indissociable d'un régime démocratique. Pourtant, le rôle de la justice en tant que contrepoids et d'équilibre des pouvoirs n'a été reconnu en France que tardivement, contrairement aux exemples anglais et américain. Si bien que la dialectique démocratique s'était construite, sous l'ancien régime, entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, le juge en a été sciemment écarté. Cette méfiance à l'égard « du gouvernement des juges » n'a pu être dépassée que grâce à une mise en œuvre effective du principe de l'indépendance de la magistrature. [...]
[...] De la sorte, la justice est acteur de la démocratie ». La démocratie, condition de la consolidation de la confiance dans les institutions Plusieurs mécanismes démocratiques offrent des moyens susceptibles de consolider la confiance citoyenne dans les institutions. Il s'agit de policies, ou le jeu d'acteurs capable d'impulser le jeu démocratique et instaurer la confiance des politics ou structures. Ces mécanismes sont certes nombreux, mais les plus importants sont, la participation citoyenne la transparence du processus décisionnel et l'association des groupes d'intérêt La participation citoyenne La participation citoyenne peut se traduire, à travers la démocratie représentative, la démocratie directe ou la démocratie participative. [...]
[...] La question de la capacité de la résistance du régime démocratique est de plus en plus invoquée dans un contexte qui témoigne d'un manque de confiance, de plus en plus, exprimé à l'égard des institutions. La démocratie directe, dont l'exemple le plus typique se retrouve en Suisse, se caractérise par un exercice direct du pouvoir par les citoyens. Ce régime de gestion directe, s'il peut être appliqué à des territoires exigus ou à des petites organisations, il serait impossible à mettre en place à l'échelle nationale. La démocratie participative est un correctif aux lacunes de la démocratie représentative. Elle se traduit par l'association citoyenne à la prise de décision. [...]
[...] Il s'agit ici d'une conception pluraliste de la démocratie qui consacre la participation d'acteurs non étatiques dans les processus décisionnels. Cette association d'acteurs privés à la construction des politiques publiques est présentée comme un moyen efficace d'assurer l'efficacité et la légitimité de ces politiques. Cette forme contemporaine de la démocratie se distancie du système politique représentatif et s'insère dans un système politique fonctionnel. Elle traduit « le déclin du citoyen et du représentant comme figures types de l'acteur politique au profit de nouveaux acteurs qui se distinguent par l'intensité de leur inscription sociale ». [...]
[...] Les dispositions démocratiques et libérales nécessitent la mise en place d'un système cohérent d'institutions susceptible d'en garantir l'effectivité et d'en sanctionner la violation. L'étude des institutions est intéressante en démocratie, parce que ces dernières constituent le contexte indépassable de l'action, en ce sens que les acteurs de la vie politique agissent toujours dans et avec les institutions. Actuellement, le couple démocratie et institutions est réinterrogé à l'heure de la défiance vis-à-vis des institutions et la crise que traverse la démocratie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture