Après avoir défini la criminalistique, pour quelles raisons peut-on dire que la criminalistique est à la fois nécessaire dans une enquête judiciaire mais qu'elle peut être aussi "dangereuse".
[...] Il y a aussi le fait que les avancées scientifiques ne permettent pas tout le temps de résoudre une enquête criminelle, comme avec l'affaire du petit Grégory. Dans cette affaire, les traces d'ADN n'ont pas pu être exploitées de par leur dégradation au cours du temps. Il peut aussi exister des similitudes d'ADN comme dans l'affaire Brandon Mayfield, par exemple. Enfin, il ne faut pas oublier l'agissement des criminels, qui vont chercher à falsifier les traces de leur crime afin de ne pas être suspecté, ils peuvent maquiller un meurtre en suicide, effacer toutes traces de leur passage ou laisser penser qu'une autre personne serait l'auteur du crime. [...]
[...] On peut alors se demander en quoi la criminalistique peut être à double tranchant dans une enquête judiciaire? La criminalistique est une discipline qui va exercer un appui et un soutien aux juridictions Néanmoins, elle reste limitée voire dangereuse dans certains cas (II). Une discipline en appuie et en soutien des juridictions La criminalistique permet, par son aspect scientifique de confirmer ou d'infirmer certains faits judiciaires elle représente donc un outil d'orientation de l'enquête judiciaire et d'aide à la décision La science pour confirmer ou infirmer La criminalistique à un impact important dans la recherche de la vérité lors d'une enquête criminelle. [...]
[...] Les erreurs humaines La manipulation et exploitations des traces par les personnes travaillant sur les enquêtes judiciaires est très importantes. Lors de la récolte des traces sur les scènes de crimes, les agents de la police techniques et scientifiques doivent être très vigilants. Ces derniers ne doivent pas contaminer les prélèvements, toutefois, aucune personne n'est à l'abri de commettre une erreur humaine. Les experts peuvent aussi commettre des erreurs lors de leur analyse, ils peuvent inverser des échantillons ou faire des erreurs d'étiquetage. [...]
[...] En parallèle du droit, la criminalistique va prendre de plus en plus d'importance. Cette dernière a pour objectif de collecter et d'analyser les indices, dans le cadre d'une enquête, pour trouver et identifier un coupable grâce à des preuves matérielles dites scientifiques. Cette discipline s'inscrit dans le cadre des procédures pénales. Cette dernière se définit comme une « mesure d'instruction consistant à recueillir des témoignages, ou autres éléments permettant de parvenir à la manifestation de la vérité ». Toutefois, même s'il existe une complémentarité entre l'enquête judiciaire et la criminalistique, cette dernière peut s'avérer nécessaire pour faire avancer une enquête, mais elle peut aussi avoir l'effet inverse et aboutir à des erreurs judiciaires. [...]
[...] D'une part, il y a une mauvaise interprétation des analyses des experts par les magistrats, et d'autre part, il y a un manque de coordination entre la police scientifique et les juges. En définitive, on peut facilement reconnaitre la nécessité de la criminalistique dans les procès judiciaires, comme on peut affirmer que cette discipline reste limitée. Les indices issus de la criminalistique devraient davantage être considérés comme présomption de preuve plutôt que comme des preuves. A l'avenir, les évolutions scientifiques pourraient éviter de façon plus importante les erreurs judiciaires. [...]
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