Dissertation de Droit Public: L'universalité des droits de l'homme (6 pages)
Le continent africain a instauré la charte africaine des droits de l'homme et des peuples du 27 juin 1981 par l'OUA dont la charte de création date de mai 1963.
Il y a une conception des droits de l'homme particuliere car elle est anticoloniale. Dans cette charte on trouve l'objectif de l'OUA qui est d'éliminer sous toutes ses formes, le colonialisme de l'Afrique. Dans ce texte l'accent est mis sur la primauté de la communauté sur les libertés individuelles. Conception selon laquelle l'individu n'existe jamais seul, il est toujours situé par rapport au groupe (la famille, l'ethnie, les vivants, les morts). Le Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, portant création d'une Cour africaine des droits de l'homme et des peuples,a été adopté à Ouagadougou en juin 1998.
Les états de la ligue arabe ont adopté une charte arabe des droits de l'homme en 1994 adopté par les états de la ligue arabe. Le préambule place les droits sous l'égide de la nation arabe que dieu a privilégie (...) en faisant du monde arabe le berceau des revélations divines. Le preambule fait reference à la declaration du caire, sur les droits de l'homme en Islam, adopté en 1990 par la conference des ministres des affaires étrangeres de l'organisation de la conference islamique. Ces textes se démarquent des autres textes dans la mesure ou ils fondent les droits de l'homme sur une volonté divine. Il y a une contradiction entre les droit de l'homme consacrés en europe et cette conception là qui font prevaloire les normes divines et non pas les normes universelles. Cela remet en cause le principe d'universalité, d'ailleurs la CEDH a fait souligné l'incompatibilité de la loi islamique avec la Convention EDH arret du 31 juin 2001 refah partisi contre Turquie confirmé en 2003.
A l'initiative des Orthodoxes, la déclaration sur les droits et la dignité de l'homme du 10 avril 2006 a été Adopté à l'issu du 10ème congrès mondial du peuple Russe par une assemblée composée d'ecclésiastiques Orthodoxes, de représentants des autres confessions et de représentants de l'état Russe.L'Eglise orthodoxe affirme que les droits de l'homme ne doivent pas contenir d'élements contraires à la morale traditionnelle et aux principes des religions historiques. Il existe des valeurs qui ne sont pas inferieurs aux droits de l'homme, Ce sont la foi, la morale, le sacré, la patrie. Toute ces visions sont differentes, certaines fondées sur la religion et d'autres sont totalement à l'opposé.
D'ailleurs on peut même se demander si les conventions et pactes sont universels car il existe des moyens pour les contrer (les reserves...). En effet, relatif à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme il y a eu 8 abstentions. 6 Etats ont jugés insuffisantes les dispositions relatives aux droits économiques et sociaux. L'Arabie Saoudite répudiait le pluralisme religieux, et l'Afrique du Sud directement condamnée par l'interdiction de la ségrégation raciale. C'est le premier pas de la contestation de l'universalité des droits de l'homme.
I) Les droits de l'Homme : un idéal d'universalité
II) Les droits de l'homme dépendent de chaque cultures voire de chaque société
[...] L'islam, à l'évidence, est dans le premier cas. Le Coran et la tradition qui en émane fixent une loi qui, de création divine, atteindrait le « sommet final dans la réglementation des rapports humains». La peur du Jugement dernier, élément premier de la foi islamique, ne reconnaissant pas aux droits de l'homme de plan autonome où se déployer, elle les réduit à l'insignifiance. La Chine est dans le second cas. « droits de l'homme » en chinois désignant en propre la balance et l'opération de la pesée, "homme" sert à dire aussi bien le « pouvoir », notamment politique que ce que nous entendons par « circonstance » . [...]
[...] Trente ans après ce texte a été adoptée la convention relative aux droits de l'enfant du 20 novembre 1989 ratifiée par la France dès 1990, qui définit ce qu'est un enfant, être humain de moins de 18 ans, et qui reprend pour une large part les droits proclamés en 1959 et qui ajoute des droits nouveaux comme la liberté de pensée, de conscience, d'expression. Certaines conventions sont élaborées dans le cadre d'institutions spécialisées, tel que l'unesco qui se préoccupe spécialement de l'enseignement des droits de l'homme. Il y a également L'OIT qui veille à la protection des droits économiques et sociaux. A l'instar de ses textes internationales on voit apparaitre une autre forme d'universalité propre qu'à un ensemble d'état et non à tous, c'est la régionalisation des droits de l'homme. [...]
[...] Neanmoins, pour relativiser ses developpements on peut garder en memoire que, tous les Etats du monde ont ratifié au moins un des traités fondamentaux sur les droits de l'homme et 80 pour cent en ont ratifié quatre ou davantage, montrant ainsi que les Etats acceptent des textes qui leur imposent des obligations légales et donnent une forme concrète au principe d'universalité. Certaines normes fondamentales des droits de l'homme jouissent de la protection universelle du droit coutumier international, qui ne connaît ni frontières, ni barrières de civilisations. [...]
[...] Mais également, les libertés publiques et politiques (Liberté d'opinion, d'information, liberté collective, droit de participer à la direction des affaires publique) et les droits économiques et sociaux (Droit à la sécurité, à la protection de la santé, droit à un niveau de vie suffisant) Le texte proclame enfin le droit à un ordre international paisible pour que les libertés puissent s'exercer. Il s'agit d'une déclaration de compromis aussi bien dans la forme qu'au fond. Toutefois ce texte a marqué une étape décisive : il est le premier à dépasser le cadre étatique. Ce texte pose au-delà des structures politiques, des différences de culture et de tradition un idéal commun. [...]
[...] Le second que l'on nomme pacte relatif aux doits civils et politiques concerne le droit à la vie, la sûreté, la protection contre les arrestations arbitraires ainsi que la liberté de penser, de conscience, de religion et d'association. Au-delà de ces deux pactes, d'autres conventions plus précises ont été adoptées sous l'égide de l'ONU. Ces conventions ont des forces juridiques variables, parfois elles apparaissent purement symboliques. Parmi les textes relatifs aux droits les plus fondamentaux de la personne humaine, on peut citer par exemple une convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide, ratifié en France en 1950. [...]
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