Ce texte est un extrait du réquisitoire du Procureur Ernest Pinard Contre Monsieur Flaubert.
En octobre 1856, Gustave Flaubert a publié son roman Madame Bovary dans la revue de paris gérée par Laurent-Pichat.
Dans son roman, il dénonce les grands travers de la société.
Or, en février 1857, le ministère public porte plainte contre le gérant de la revue de paris, Mr Flaubert et l'imprimeur pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ».
Quels sont les fondements et arguments de l'action intentée par le ministère public ?
[...] Réquisitoire du Procureur Ernest Pinard contre Monsieur Flaubert Ce texte est un extrait du réquisitoire du Procureur Ernest Pinard contre, Monsieur Flaubert. En octobre 1856, Gustave Flaubert a publié son roman Madame Bovary dans la revue de paris gérée par Laurent-Pichat. Dans son roman, il dénonce les grands travers de la société. Or, en février 1857, le ministère public porte plainte contre le gérant de la revue de paris, Mr Flaubert et l'imprimeur pour outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs Quels sont les fondements et arguments de l'action intentée par le ministère public ? [...]
[...] Puis, il va utiliser des arguments concernant l'adultère. Pour renforcer son argument, il va s'appuyer sur la fragilité du lecteur que sont les jeunes filles et/ou aussi les femmes mariées qui risquent et peuvent se laisser séduire par les comportements d'Emma après la lecture de scène lascifs : Les peintures lascives ont généralement plus d'influence que les froids raisonnements A ces yeux ce roman, menaçait l'institution servant de base à toute société c'est-à-dire le mariage. L'adultère porte atteinte aux valeurs chrétiennes car c'est un crime pour la famille Il compare l'art sans règle à une femme dévêtue c'est comme une femme qui quitterait tout vêtement ce qui laisse penser que M pinard reconnaît implicitement qu'il c'est laissé contaminer par l'atmosphère du roman qu'il veut interdire : il veut interdire non-seulement le roman mais aussi l'héroïne qui la touché. [...]
[...] Ensuite, il utilise un argument portant atteinte aux valeurs morales. Il explique que la mort d'Emma, même si elle découle logiquement des fautes qu'elle a commises et peut représenter aux yeux de l'opinion, une punition bien méritée, cela n'efface pas tous les passages lascifs contenus dans le livre et qui, selon lui, sont une offense a la morale publique. Il remarque l'absence de condamnation de l'adultère : ni les personnages, ni l'auteur ne peuvent la condamner. Qui peut condamner cette femme dans le livre ? [...]
[...] [ ] au nom du sentiment religieux ? Plusieurs contradictions sont proposées à sa thèse ce qui va lui permettre de mieux détruire la défense par des réponses indéniable. Enfin, il va ensuite utiliser le registre polémique. Ce registre vise à inspirer au récepteur une adhésion intellectuelle à des valeurs jugées menacées. Il utilise un ton absolu par la répétition de phrases affirmatives Je dis, messieurs, que des détails lascifs ne peuvent pas être couverts par une conclusion morale Il va aussi employer comme temps le conditionnel pour montrer le caractère insensé de l'hypothèse rejetée Sinon on pourrait raconter toutes les orgies imaginables Monsieur Flaubert et ses 2 associés sont acquittés en février 1857. [...]
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