Ce document est un commentaire de texte complet et entièrement rédigé sur "De regimine principum" de Gilles de Rome en histoire du droit.
Voici le plan du document :
I) Un modèle naturellement vertueux
A) Le souverain unique comme incarnation de la vertu aristotélicienne
B) La nécessité naturelle du souverain unique
II) Le Bien commun comme finalité
A) Le souverain unique reflétant la concorde parfaite
B) Le souverain comme personnification du bien commun
[...] Ainsi, affirmant que le pouvoir coercitif doit être concentré dans les mains d'une unique personne et non partagé, comme au sein d'une aristocratie, Gilles de Rome vante les bienfaits de la monarchie. De ce fait, dans quelle mesure Gilles de Rome à travers son miroir des 2 Perret, Noëlle-Laetitia. « Lecteurs et possesseurs des traductions françaises du De regimine principum (vers 1279) de Gilles de Rome (XIIIe–XVe siècles) », Le Moyen Age, vol. cxvi, no. pp. 561-576. princes justifie-t-il que la monarchie, modèle soutenant le souverain comme unique détenteur du pouvoir, est le meilleur système politique? [...]
[...] Du gouvernement des princes est subdivisé en trois livres; le premier consacré à la morale, le second à la propriété et à l'économie au sens traditionnel, et le troisième, dont l'extrait à étudier est issu, à la politique. Dans la troisième partie, Gilles de Rome distingue la monarchie de la tyrannie et en tire la conclusion suivante, la monarchie héréditaire est le type gouvernement et de système politique le plus vertueux. Afin de développer son argumentaire, ce dernier manie des termes et concepts tels que la justice, les qualités morales et le bien commun. Il laisse transparaître dans sa réflexion une forte influence thomiste. [...]
[...] Néanmoins, l'accréditation du monopole du pouvoir passe à travers la promotion du Bien commun. Le souverain comme personnification du bien commun Aristote théorise le bien commun bien avant l'ère médiévale, Gilles de Rome reprend la densité et la richesse de ce concept. « La fin de la Politique sera le bien proprement humain » 4 Aristote, tout comme Gilles de Rome, établit la perméabilité entre éthique et politique, ce qui conduit à la classification des régimes selon leur intention de viser le bien commun. [...]
[...] La nécessité naturelle du souverain unique Afin de motiver l'ordonnancement naturel de la monarchie, Gilles de Rome reprend les arguments du naturalisme grec, laissant transparaître dans sa rhétorique son inspiration grecque antique par l'influence d'Aristote. Selon lui, « nous voyons que tout gouvernement naturel est toujours ramené ou rallié à un seigneur ou à un prince » (l.22). Le naturalisme grec prône une nature créée par un Dieu et qui par sa sagesse et sa bonté aurait créé une nature ordonnée et rationnelle. [...]
[...] ] qu'il entende le bien commun et que c'est pour le plus grand profit que les provinces et les cités soient gouvernées par un seul que par plusieurs » (l.1-5). Il évoque les vertus qui caractérisent le gouverneur, comme les vertus qui cultivent le bien en soi ( les quatre vertus cardinales ) ou celles dont le souverain doit faire preuve dans son rapport avec autrui (ut communicamus cum aliis) Afin d'exalter son pouvoir, les vertus du souverain sont poussées jusqu'à la magnificence. Gilles de Rome explique alors que la vertu doit être concentrée en un seul être afin de jouir pleinement de sa puissance et «[ . [...]
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