"L'alliance du trône et de l'autel", tel était le slogan des ultras au XIX siècle en France. Cette revendication de lien étroit entre le pouvoir et l'Église remonte cependant a beaucoup plus loin, et ceci dès l'époque carolingienne. Florus, dit Magister ou encore Florus de Lyon (795-860) est un théologien de la renaissance carolingienne. Il fût diacre, maître de l'École de Lyon, conseiller d'archevêques connus et très proches des instances dirigeantes de l'Église. Il laisse à la postérité des traités de droit canon, de théologie, de liturgie mais aussi de la poésie et quelques textes littéraires.
L'extrait étudié est un passage d'un récit de Florus intitulé Querela de divisione imperii, et qui traite de la crise carolingienne. Il s'agit donc ici d'un texte littéraire, d'une véritable complainte face à une catastrophe politique d'envergure. Il ne possède également pas de caractère normatif, dans la mesure où il ne s'agit pas d'un texte juridique. Le ton du texte est relativement satirique voire même polémique (...)
[...] Ce texte relate un point de vue, il est dès lors subjectif. Cependant, c'est cette caractéristique qui le rend intéressant du point de vue historique : c'est une forme de témoignage. Il est donc bon de se demander dans quelles mesures la crise carolingienne a-t-elle affaiblit à la fois une unité globale qui a été difficile à construire, ainsi que l'assise ecclésiastique sur le pouvoir étatique et plus généralement sur le pouvoir temporel et comment est-elle à l'origine des conflits et de la division féodale du Haut Moyen-Age? [...]
[...] Citation : loi et les magistrats . toutes les villes» «Une justice fréquemment en éveil . crime en fuite» crainte . c'était l'amour» II-Une crise carolingienne destructrice mais prévisible. Un morcellement territorial inévitable et les conséquences néfastes d'une telle crise selon Florus A-Un morcellement territorial inévitable traité de Verdun :acteurs, objectifs et conséquences l'union impériale a éclatée quand les petits-fils de Charlemagne se sont partagés l'Empire. La fonction d'empereur a été attribuée à Lothaire, mais c'est purement honorifique et personne ne reconnaît plus l'autorité impériale. [...]
[...] L'unité impériale était basée sur le christianisme donc quand il y a eu éclatement l'Église n'a pas appréciée. Instabilités politiques, guerres et conflits sont arrivés : vers 850 commence une longue période d'insécurité due aux incursions violentes et prédatrices. Des peuplades périphériques qui profitent des tensions internes et de l'affaiblissement des carolingiens : hongrois, normands, maures dernières lignes du texte). Développement des pouvoirs locaux car impuissance des rois pour résister à ces invasions. Il y a développement d'une résistance locale autour de chefs régionaux tels que les comtes, les ducs et les marquis. [...]
[...] L'extrait étudié est un passage d'un récit de Florus intitulé «Querela de divisione imperii», et qui traite de la crise carolingienne. Il s'agit donc ici d'un texte littéraire, d'une véritable complainte face à une catastrophe politique d'envergure. Il ne possède également pas de caractère normatif, dans la mesure où il ne s'agit pas d'un texte juridique. Le ton du texte est relativement satirique voire même polémique. C'est en 751 que l'avènement de Pépin le Bref marque le début de la dynastie carolingienne. [...]
[...] Citation : «rare des Francs» montre un retour aux différenciations ethniques «l'unité royale . empereur» B-Les conséquences néfastes d'une telle crise selon Florus l'Empire n'existant plus, la dynastie carolingienne a perdu toute autorité et est donc vouée à disparaître. «l'Empire a perdu . splendeur». L'Église a perdu une assise importante tant sur le pouvoir temporel que sur la législation et même sur les populations. C'est pour cela que Florus est très lyrique dans son propos «pleurez», «que les hommes s'affligent . se durcit», «mais à présent . de sa couronne». [...]
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