« La crise que nous traversons n'est pas une crise passagère », c'est ce qu'a déclaré Nicolas Sarkozy, Président de la République. Celle-ci est, sans nul doute, la conséquence de la crise des subprimes de 2007.
Dans ce contexte de crise, la loi de finances de 2009 doit maîtriser le déficit budgétaire « grâce à un effort de maîtrise sans précédent des dépenses de fonctionnement et d'intervention de l'Etat » (Extrait de l'exposé général des motifs du projet de loi de finances pour 2009). Paradoxalement, M. Sarkozy estime que « cette crise structurelle va transformer pour longtemps l'économie, la société, la politique (...). Parce que la crise est forte, la réponse doit être forte (...). Notre réponse à la crise est un effort d'investissement massif ». C'est donc sur ces différents éléments que va s'appuyer cette loi de finances 2009. Néanmoins, comme l'évoquait M. Sarkozy, la sortie de crise sera longue et les évolutions de 2009 ne sont qu'un début.
C'est ce qu'expose Eric Woerth dans son intervention lors de la présentation du projet de loi de finances pour 2010 du 30 septembre 2009.
Éric Woerth est un homme politique français. Il est actuellement ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État.
Dans son intervention, son but est clairement défini : « Alors aujourd'hui, Mesdames et Messieurs, notre objectif, c'est de réussir la sortie de crise. ». Cette intervention a ainsi pour objet de faire le bilan de la loi de finances 2009 qui avait pour but de limiter les conséquences attendus de cette crise que la doctrine compare déjà à celle de 1929.
Par la suite, M. Woerth s'interroge sur la poursuite des efforts de 2009 ainsi que sur la stabilisation de la situation financière de la France. En effet, en 2009 comme en 2010, l'objectif reste le même, la sortie de la crise (I). Pour cela, et afin de combler le déficit structurel, des réformes structurelles sont nécessaires (II) (...)
[...] Enfin, il affirme que notre capacité à tenir dans la durée une augmentation de la dépense publique limitée à par an en euros constants passe là encore par la poursuite des réformes structurelles sur la dépense. Les engagements pris par le Gouvernement pour cette année 2010 démontrent notre détermination. Eric Woerth, tout comme l'avait allégué M. Sarkozy, estime que cette crise est loin d'être passagère et que l'Etat devra accomplir de nombreux efforts afin de recouvrir une situation stable de ses finances. [...]
[...] Pour affirmer ces propos, Eric Woerth conclut : Mais comment voulez-vous que les Français comprennent notre action de baisse des dépenses publiques s'ils ont le sentiment que rien ne change ? En outre, M. Woerth énonce : lorsque je mène une politique de baisse des surfaces immobilières (-137000 m2 en 2007 et 2008), lorsque je supprime le statut de conservateur des hypothèques, lorsque je décide de réduire le parc automobile de l'Etat de plus de lorsque je demande de faire payer de vrais loyers aux occupants des logements de fonction, j'ai évidemment conscience que cela ne représente pas un montant d'économies à la hauteur de notre déficit. [...]
[...] Cependant, selon la loi de Wagner dite loi de croissance des dépenses publiques les dépenses publiques ne pourront qu'augmenter. Néanmoins, même si Wagner avait raison, cette loi est à relativiser car la croissance des dépenses publiques ne peut pas être linéaire. En outre, il renchérit cet effort (celui effectué en 2009), je souhaite donc que nous (le gouvernement) le poursuivions sans relâche en 2010. Face au déficit structurel, il ne peut y avoir que des réformes structurelles. En 2010, les dépenses de l'Etat (352 n'augmenteront pas plus vite que l'inflation Par déficit structurelle, on entend ici la part du déficit résultant de la surcharge durable du budget par des tâches non financées. [...]
[...] Cette relance renvoie, une fois de plus, à l'interventionnisme. Bien souvent critiqué, il est néanmoins, selon les théoriciens libéraux, essentiel pour modérer les insuffisances du marché, mais également pour en corriger les excès. La politique budgétaire de 2009 est donc un véritable succès. Cependant, il faut désormais reconstruire les finances publiques de l'Etat et ce à long terme Le budget 2010 : favoriser la reprise pour qu'elle soit durable Eric Woerth énonce également qu'« il ne s'agit plus, comme il y a un an, de tout faire pour limiter l'ampleur de la chute. [...]
[...] Tous s'accordent à dire que le meilleur moyen d'enrayer la crise reste la réduction, ou tout du moins la stabilisation, des dépenses publiques. Ces différents objectifs, ayant pour but d'encourager la reprise, doivent être mis en place aux travers de réformes structurelles (II). II- Face au déficit structurel, il ne peut y avoir que des réformes structurelles Ces réformes structurelles reposent ainsi sur une diminution des dépenses de fonctionnement mais aussi du train de vie de l'Etat Un effort sur les dépenses de fonctionnement Eric Woerth affirme : nous allons également accentuer notre effort sur les dépenses de fonctionnement. [...]
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