Commentaire de texte sur l'édit de Fontainebleau entièrement rédigé.
Programme L1 Droit Histoire juridique
[...] À travers, l'édit de Fontainebleau, Louis XIV livre sa vision de « la Religion prétendue réformée ». Les termes utilisés par le Roi dans l'édit pour désigner le protestantisme sont péjoratifs : « Fausse religion », « Prétendue réformée », « ladite RPR ». De surcroît, il l'associe à quelque chose de négatif dans l'Histoire. Cette religion aurait été la cause de l'instabilité politique auquel la monarchie absolue entend mettre fin : « Nous avons jugé que nous ne pouvions rien faire de mieux pour effacer entièrement la mémoire des troubles, de la confusion et maux que le progrès de cette fausse Religion a causé́ dans notre royaume ». [...]
[...] Clovis, roi des Francs, s'était notamment converti au catholicisme en 500, pour réussir à gouverner son peuple qui était constitué d'une majorité chrétienne. Sous la monarchie absolue, la réaffirmation de l'Église au sein de l'État a été très marquée surtout à la fin de l'Ancien Régime. Car contrairement aux idées reçues sur la monarchie, les fondements du pouvoir royal sont surtout basés sur la théorie du droit populaire. Le succès des théories du droit divin a été éphémère et tardif. Il est incarné par Louis XIV. Le roi Soleil gouverne en faveur de l'absolutisme religieux. [...]
[...] Lors de la publication de l'édit de Fontainebleau, Louis XIV est dans sa « quarante-troisième » année de règne. Il est resté soixante-douze ans au pouvoir avant de décéder. Cette omnipotence émanant du Roi est rappelée par les termes employés au cours de l'édit : « pleine puissance, et autorité Royale ». Tout son pouvoir provient du fait qu'il s'agit d'un monarque absolu de droit divin. Le catholicisme : l'unique religion du royaume. L'édit de Fontainebleau réaffirme la puissance royale comme divine et catholique dans le but d'unifier la France Et, ce texte constitue un plaidoyer contre le protestantisme Une réaffirmation d'un État monarchique catholique pour unifier le royaume. [...]
[...] La révocation de l'édit de Nantes en octobre 1685 traduit le pouvoir absolu que détient le Roi. Les droits régaliens sont extrêmement étendus. Dans la monarchie absolue, le Roi détient seul le pouvoir législatif. De facto, il peut révoquer tous les textes votés antérieurement et en adopter de nouveaux conformes à ses idées. Comme c'est le cas dans l'édit de Fontainebleau où il décide de « supprim[er] et révoqu[er], l'édit du Roi notre dit aïeul, donné à Nantes au mois d'avril 1598, en toute son étendue, ensemble les articles particuliers arrêtés le deuxième mai en suivant, et les lettres patentes expédiées. [...]
[...] Commentaire de l'édit de Fontainebleau (1685) « L'autorité royale est sacrée. Dieu établit les rois comme les ministres, et règne par eux sur les peuples. », à travers cette citation de Bossuet tirée de La Déclaration des Quatre Articles (1682), il est montré l'importance du lien entre l'Église et l'État sous la monarchie absolue de droit divin. Le pouvoir du roi émane de la volonté de Dieu, caractéristique propre de la monarchie de droit divin. Par conséquent, cela confère une légitimité ultime au Roi pour exercer un pouvoir autoritaire. [...]
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