Le responsable de programme détient une responsabilité d'un nouvel ordre dans l'administration. Elle ne peut être confondue, ni avec la responsabilité politique du Gouvernement, reconnue par la Constitution, ni avec la responsabilité résultant des principes de l'organisation administrative : il n'a pas nécessairement autorité sur l'ensemble des personnels ou des structures relevant de son programme, à la différence des directeurs d'administration centrales, nommés par décret en Conseil des ministres.
Pour le rapport d'information parlementaire de mars 2005, cette responsabilité est d'ordre stratégique et managérial, puisqu'elle se concrétise principalement lors de la préparation du PAP et sa déclinaison au niveau opérationnel . Dans cette logique, l'article 57-3 de la LOLF ouvre la possibilité aux commissions parlementaires de les auditionner.
[...] Inversement, faute de relations suivies, le cabinet prendra le risque d'un pilotage plus ou moins indirect des RProg par les Secrétaires généraux des ministères ou le MINEFI La responsabilité managériale fait émerger un nouveau profil de gestionnaire ou de leader, capable de faire adhérer l'ensemble des agents dans la démarche de performance en donnant du sens à leur action, [ ] de se projeter dans l'avenir, de construire des plans stratégiques, de communiquer tant en interne qu'auprès des citoyens, de s'adapter à un environnement changeant Selon l'IGPDE en charge de la formation des gestionnaires au MINEFI, ce nouveau profil de manager public appelle des qualités et des compétences nouvelles qui peuvent trancher par rapport au profil traditionnel de l'encadrement supérieur de la fonction publique française. Elles sont moins académiques, moins techniques et exigent des lignes de carrière différentes Enfin, la façon de procéder des RProg peut se heurte surtout à la culture organisationnelle : l'administration et la fonction publique restent attachées à la norme, à la procédure et à un certain formalisme. Le succès du management public porte le risque de provoquer un très sérieux brouillage des catégories usuelles de la pensée juridique tel que la notion de service public. [...]
[...] MINEFI, La démarche de performance : stratégie, objectifs, indicateurs, guide méthodologique pour l'application de la Lolf, juin 2004. Secrétaire d'Etat au budget et à la réforme budgétaire, Circulaire aux ministres juin 2004. Assemblée nationale, Rapport d'information déposé par la commission des finances sur la mise en œuvre de la loi organique du 1er août 2001 relative aux lois de finances mars 2005. IGPDE, Du leadership dans la fonction publique in Les cahiers de la fonction publique, n°223, mai 2003. Idem. [...]
[...] Le responsable de programme, un OVNI dans l'administration française ? Un objet volant non identifié, généralement désigné sous l'acronyme OVNI, désigne un phénomène aérien qu'un ou plusieurs témoins affirment avoir observé sans avoir pu l'identifier, mais dont on ne connaît pas l'origine ou la nature exacte. [ ] Par extension, le terme OVNI est utilisé pour désigner un personnage ou un objet dénotant dans sa catégorie, semblant surgir de nulle part. Sources : Encyclopédie Wikipedia La démarche impulsée par la Lolf crée et valorise un nouvel acteur clef pour une gestion publique rénovée : le responsable de programme, manager public stratège Le responsable de programme (RProg) pilote un programme dans le cadre du schéma Lolfien et la mise en œuvre des politiques publiques concernées. [...]
[...] La responsabilité managériale se trouve désormais concentrée au niveau des programmes, des budgets opérationnels de programme et des unités opérationnelles, alors qu'auparavant la responsabilité administrative dépendait du grade, du niveau hiérarchique, du positionnement dans les services centraux ou déconcentrés. Le RProp, son profil et ses collaborateurs : la difficile intégration du RProg dans l'organigramme et.la culture administrative française Les zones d'ombre, tant au niveau du statut, que de la fonction ou de sa légitimité managériale rendent difficiles le positionnement des RProg au sein des administrations : par rapport aux autres fonctions et acteurs. [...]
[...] Il se situe à la charnière entre responsabilité politique et responsabilité de gestion : il participe à l'élaboration des objectifs stratégiques de son programme, sous l'autorité du ministre de tutelle, qui seront intégrés au Projet annuel de performance des lois de finances, et se porte garant de leur déclinaison et mise en œuvre opérationnelle ; L'autonomie. Il dispose, en contrepartie de cette responsabilité, d'une large autonomie dans ses choix de gestion, assurée par le principe de fongibilité asymétrique : il choisit où et comment affecter les moyens financiers et humains mis à sa disposition, selon les objectifs qu'il assigne aux services. [...]
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