Réforme, police, police de proximité, institution policière, Nicolas Sarkozy, répression
Depuis une trentaine d'années, mais surtout depuis le début des années 2000, la plupart des démocraties occidentales se sont lancées dans des processus de réforme de la police.
En France la mise en œuvre de la police de proximité (qui est une réforme) à laquelle succède le tournant répressif initié par Nicolas Sarkozy lorsqu'il est devenu ministre de l'Intérieur en 2002, ont modifié les organigrammes des commissariats de police et ont réorientés les missions policières vers la lutte contre la petite et moyenne délinquance.
Cet intérêt croissant porté aux petits délits au détriment de la délinquance complexe témoigne d'une conception de l'insécurité importée des États-Unis, théorisée par Wilson et Keeling qu'on appelle la tolérance zéro, et plus précisément la théorie de la vitre cassée : c'est l'idée selon laquelle les petits faits de délinquance (vitre cassée par un gamin) seraient le point de départ et mèneraient vers de plus grands actes, plus graves, de délinquance, s'ils n'étaient pas réprimés tout de suite.
Autrement dit même quand ça a l'air anodin, et qu'on ne réprime pas ces petits délits, cela mène à de gros crimes, ou délits.
[...] Cette nouvelle approche de la délinquance s'accompagne d'une politique partenariale de la sécurité. On parle alors de coproduction de la sécurité. A. De la police de proximité au tournant répressif La volonté de réformer l'institution policière est étroitement corréler au sentiment d'insécurité, devenu un enjeu politique de premier plan, et mesuré par des statistiques. L'insécurité n'est pas le contraire de la sécurité, c'est son double : Bonnellie, c'est-à-dire que les gens les moins exposés à l'insécurité sont ceux qui ont le plus peur. [...]
[...] Ce qui n'a pas changé de Jospin à Sarkozy c'est l'orientation vers la petite délinquance. Cette nouvelle approche de la sécurité s'est également accompagnée d'une logique partenariale. B. La co-production locale de la sécurité C'est une nouvelle doctrine d'action publique qui s'est progressivement imposée depuis la fin des années 1980. Concrètement à l'échelon local ont été mis en place des dispositifs partenariaux, réunissant les forces de l'ordre, les services de la justice, les sociétés de transports, les bailleurs sociaux, les chefs d'établissement scolaire et parfois même des associations. [...]
[...] C'est pourquoi on a voulu réformer la police. Mais c'est surtout lié aussi au fait que l'insécurité est devenu un enjeu électoral très important. C'est un enjeu politique majeur dont s'emparent les ministres, pour alimenter leur stratégie de conquête du pouvoir. Il importe par conséquent, pour les gouvernements successifs, depuis une trentaine d'année maintenant, d'engager des actions visibles en ce domaine. Les réflexions menées sur la modernisation de l'institution policière ont été conduite dès les années 1970. En 1977 le rapport Peyrefitte dénonçait déjà la mauvaise adaptation de la police à la petite et moyenne délinquance et valorisait l'action préventive. [...]
[...] Dans ces espaces, chaque acteurs (partenaire) donne et échange des informations qualitatives sur les délinquants potentiels. Exemple : chef d'établissement qui a des personnes qui causent des problèmes dans son établissement va le dire : sorte de fichage. Ces dispositifs accroissent la surveillance. Ainsi les réformes ont modifiées l'organisation et le travail des policiers, mais on surtout fait apparaitre de nouveaux acteurs dans le champ de la sécurité et on contribués à accroitre les modalités de contrôle du travail et des policiers. [...]
[...] Elle n'a été réellement effective qu'en 1997, et ne devient qu'une réforme en 1999. Ces idées sont : (Intensification de la présence policière sur la voie publique (Lutte contre la petite et moyenne délinquance (appelés aussi les incivilités). Etat 4001 : répertoire officiel de l'ensemble des catégories d'infraction de la police. Ces incivilités ne font pas partis de cet Etat 4001. Le 10 juillet 2002, Nicolas Sarkozy arrive au ministère de l'Intérieur. Le projet de loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (LOPSI) est présenté par Nicolas Sarkozy à l'Assemblée. [...]
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