La police administrative est constituée par la police dite générale et par un certain nombre de polices spéciales. Si la première s'applique à l'ensemble des activités des citoyens, les secondes s'attachent quant à elles à contrôler un type d'activité ou bien encore une catégorie de personnes. Elles peuvent avoir en outre d'autres buts que le maintien de l'ordre public, notion qui est pourtant au cœur même de l'activité de police administrative
[...] Le CGCT confère au préfet un pouvoir de substitution au maire en cas de carence. Maire : il détient le pouvoir de police générale dans la commune, mais ses prérogatives varient selon la taille de cette commune. Lorsque la police est étatisée, le maire n'exerce plus la police de la tranquillité publique (Ce mars 1967, dame Laborie) qui est transférée au préfet. Autorités de police spéciale Très nombreuses, les autorités de police spéciale sont désignées par les textes institutifs de ces polices. [...]
[...] La distinction entre police générale et polices spéciales présente une grande importance pratique : Ce sont des autorités administratives différentes qui peuvent intervenir au titre de l'une et de l'autre. Les mesures de police générale sont sanctionnées par l'article R 610-5 du Nouveau Code Pénal. Les sanctions en matière de polices spéciales sont, elles, prévues par des textes spécifiques. I. Eléments fondamentaux de distinction entre les polices A. Spécificité des buts Police générale et ordre public Les mesures de police générale ont pour objectif commun la sauvegarde de l'ordre public dans les différents secteurs de la vie sociale. [...]
[...] Il s'agit en l'espèce d'éviter des dommages, individuels ou collectifs, provoqués par des désordres, des accidents, des atteintes à l'hygiène et à la santé publique. Interprétation prétorienne du contenu. L'extension du concept se fait essentiellement par voie jurisprudentielle : " moralité " (1859, films Lutétia), " dignité de la personne humaine " (1995, Morsang-sur-Orge). Polices spéciales et buts spéciaux Les polices spéciales possèdent plusieurs caractères qui permettent de reconnaître leurs spécificités. Parmi ces dernières, on retrouve une spécificité de but. Chaque police spéciale possède alors son régime juridique propre, déterminé par un ou plusieurs textes institutifs. [...]
[...] Les mesures prises en vertu de chaque police spéciale doivent respecter cet objet. En cas de conflit, il s'agira d'examiner l'objet des mesures pour savoir en vertu de quelle police spéciale elles peuvent être exercées. Le principe est donc celui de l'exclusion réciproque entre les différentes polices spéciales. B. Concurrence police générale / polices spéciales Des difficultés peuvent surgir lorsque les buts des deux polices sont imbriqués, ou du fait que le pouvoir de police générale tendrait à recouvrir la compétence de police spéciale. [...]
[...] Concurrence entre les pouvoirs de police A. Concurrence au sein d'une police Entre autorités de police générale Le fait que les autorités nationales de police générale aient pris des mesures applicables sur l'ensemble du territoire n'interdit pas toute action aux autorités locales de police. L'autorité inférieure peut toujours ajouter aux mesures prises par l'autorité supérieure. Elle peut aggraver ces mesures. Cette aggravation n'est possible que si les circonstances locales le justifient (CE janv 1968, Préfet de police chambre syndicale patronale des enseignants de la conduite des véhicules à moteur). [...]
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