prélèvements obligatoires, dépenses publiques, système de sécurité sociale, assurance chômage, théorie de Wagner, financement des administrations publiques
Ces deux paramètres n'apparaissent que rarement dans l'analyse macro-économique de la politique budgétaire, qui s'intéresse prioritairement aux variations à court terme du solde budgétaire. En réalité, l'évolution à long terme des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires ne résulte pas uniquement de la séquence des politiques macro-économiques suivies. Elle renvoie surtout à des choix de société relatifs aux missions des administrations publiques. La progression des dépenses publiques au cours du 20ème siècle est un phénomène majeur dans tous les grands pays développés, particulièrement marqué depuis 1945. En 1960, les dépenses publiques ne représentaient que 34,6% du PIB en France, contre 27,2% pour la moyenne de l'OCDE. En 1985, elles avaient atteint 49% du PIB contre 40% pour l'OCDE.
[...] Le développement des aides à l'emploi remonte à la fin des années 1970. A l'inverse, le coût des services publics directement produits par les administrations est resté peu près constant dans l'OCDE depuis 1970. Différentes analyses théoriques peuvent être combinées pour rendre compte de la hausse de la part du PIB consacrée aux dépenses publiques : - La forte élasticité-revenu de la demande de services publics (théorie de Wagner) a pu expliquer la croissance des dépenses d'éducation ou d'infrastructure et aujourd'hui les dépenses de santé et plus généralement des mécanismes d'assurance publics. [...]
[...] Or les prélèvements obligatoires, structurellement, génèrent des distorsions fiscales et donc des pertes en bien être. Par conséquent, le taux de prélèvements obligatoires optimal résulte d'un arbitrage, au moins implicite, entre les distorsions fiscales jugées acceptables et les bénéfices que la société retire des services publics financés par l'impôt. A long terme, le choix du niveau optimal des dépenses publiques et des prélèvements pose aussi la question délicate de l'équité intergénérationnelle de la politique budgétaire. Supposons par exemple, qu'une augmentation de l'endettement permette à une génération donnée de bénéficier d'un haut niveau de services publics, et de redistribution. [...]
[...] Dans l'UE, on observe d'ailleurs que le taux de prélèvements obligatoires est corrélé positivement au PIB par habitant. - Des facteurs temporaires (effet de guerres ) peuvent entrainer une augmentation des dépenses publiques, sur laquelle il est ensuite difficile de revenir pour des raisons électorales - La plupart des services publics, pour des raisons structurelles, ne peuvent pas réaliser des gains de productivité aussi élevés que les autres activités économiques, ce qui accroit leur cout relatif - Les évolutions démographiques influent aussi sur les dépenses publiques Un haut niveau de dépenses publiques n'est en tant que tel, ni favorable ni défavorable d'un point de vue économique. [...]
[...] En réalité, l'évolution à long terme des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires ne résulte pas uniquement de la séquence des politiques macro-économiques suivies. Elle renvoie surtout à des choix de société relatifs aux missions des administrations publiques. La progression des dépenses publiques au cours du 20ème siècle est un phénomène majeur dans tous les grands pays développés, particulièrement marqué depuis 1945. En 1960, les dépenses publiques ne représentaient que 34,6% du PIB en France, contre 27,2% pour la moyenne de l'OCDE. En 1985, elles avaient atteint 49% du PIB contre 40% pour l'OCDE. [...]
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