La réflexion que nous propose ici Nathalie Mons s'inscrit dans une réflexion plus générale sur l'éventuelle ‘exception française' en matière d'éducation. « Existe-t-il un modèle éducatif français ? » voilà la grande question qui est développée dans La revue de l'inspection générale dont est extrait l'article que nous nous proposons de présenter. Cet article côtoie d'autres réflexions sur l'éventualité d'une ‘exception française' notamment en ce qui concerne les programmes d'enseignement.
La question que se pose Nathalie Mons concerne plus particulièrement l'organisation du système éducatif français et le fait que les réformes de décentralisations politique et administrative que connaissent aujourd'hui tous les pays de l'OCDE ont plus de mal à se mettre en place en France. Elle commence par la présentation des différentes réformes de décentralisations menées dans les pays de l'OCDE.
Traditionnellement, les systèmes scolaires se sont construits en fonction de deux grands modèles de répartition des pouvoirs : un modèle centralisé comme en France par exemple, et un modèle développé dans les systèmes fédéraux, les Etats-Unis par exemple. Or, la multiplication des réformes de décentralisation en éducation depuis les années 80 a enrichi cette typologie et on peut maintenant distinguer au sein des modèles centralisés trois ramifications qui permettent finalement d'établir quatre grands types de modèles.
[...] Nathalie Mons nous donne alors un exemple de cette démarche en analysant les évolutions dans la répartition des pouvoirs en ce qui concerne la conception des programmes, la manière de recruter les enseignants et la manière d'évaluer les élèves. Cela permet d'établir que la France s'est bien engagée dans des réformes de décentralisation bien moins timides que ce qu'on imagine et qu'elle pourrait s'engager progressivement dans un modèle où la collaboration entre l'Etat central et les pouvoirs locaux serait plus importante. Elle correspondrait ainsi de plus en plus à un modèle de ‘décentralisation collaborative'. Gauthier R Existe-t-il une exception française en matière de programme d'enseignement ? [...]
[...] Commentaire d'article : Décentralisation : y a-t-il une exception française ? - Nathalie Mons Auteur : Nathalie Mons Référence : La revue de l'inspection générale pp 108-115 septembre 2006 La réflexion que nous propose ici Nathalie Mons s'inscrit dans une réflexion plus générale sur l'éventuelle ‘exception française' en matière d'éducation. Existe-t-il un modèle éducatif français ? voilà la grande question qui est développée dans La revue de l'inspection générale dont est extrait l'article que nous nous proposons de présenter. Cet article côtoie d'autres réflexions sur l'éventualité d'une ‘exception française' notamment en ce qui concerne les programmes d'enseignement[1]. [...]
[...] Or, la multiplication des réformes de décentralisation en éducation depuis les années 80 a enrichi cette typologie et on peut maintenant distinguer au sein des modèles centralisés trois ramifications qui permettent finalement d'établir quatre grands types de modèles. Le tableau ci-dessous en reprend les grandes caractéristiques. On peut ainsi établir que la France s'inscrit dans un mouvement global de décentralisation et qu'il n'y a pas sur ce point d'exception française. Ainsi, la typologie traditionnelle qui distingue Etats centralisés et Etats décentralisées s'avère moins féconde et doit être dépassée. [...]
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