Jurisprudence Ternon, acte administratif, abrogation, Nicols Boulouis, disposition législative
L'arrêt rendu en Section par le Conseil d'État le 6 mars 2009 et plus communément appelé arrêt « Coulibaly » fût une nouvelle occasion pour les juges administratifs de se prononcer sur le problème de la disparition des effets des décisions administratives. Et plus précisément de se prononcer sur un problème relatif à l'abrogation d'actes administratifs, d'actes individuels créateurs de droit en l'espèce.
[...] 4111-1 du code de la santé publique. M.A., a alors fait une demande au conseil régional de l'ordre des chirurgiens-dentistes de Rhône-Alpes afin que soit annulée la décision du 4 juillet 2006, néanmoins ce conseil a rejeté la demande par une décision du 25 septembre 2006. Le requérant a ensuite fait une demande d'annulation de la décision du 25 septembre 2006 devant le conseil national de l'ordre des chirurgiens-dentistes, ledit conseil a rejeté sa demande en annulation par une décision en date du 22 décembre 2006. [...]
[...] → Pour reprendre l'expression des commissaires du gouvernement dans leurs conclusions dans l'AJDA : « Droit mal acquis reste acquis ». Une qualification synonyme de sécurité juridique -Cet arrêt ou plutôt la solution de cet arrêt se résume donc parfaitement dans cette expression des commissaires du gouvernement dans leurs conclusion dans l'AJDA : « Droit mal acquis reste acquis ». -Cela signifie donc une certaine volonté du juge de faire droit au principe général de sécurité juridique alors posé par le CE en 2006 dans l'arrêt Société KPMG. [...]
[...] Cette expression avait notamment été employée dans l'arrêt Alitalia, Association « les Verts » ou encore Neuf France Télécom, toutefois dans ces arrêts il était question de décision non créatrice de droits. II/ La notion ambiguë d'acte créateurs de droit Une décision entendue comme créatrice de droits acquis Une qualification expressément accordée -« que la décision par laquelle le conseil départemental décide d'inscrire un praticien au tableau en application de l'article L. 4112-1 du code de la santé publique a le caractère d'une décision individuelle créatrice de droits ». [...]
[...] Ainsi rupture avec les arrêts CE, Sect novembre 2002, Mme Saulier et CE, Sect mars 2008 Portalis qui venait refuser toute assimilation de ces mécanismes en les distinguant concrètement. -Cette assimilation signifie donc que dans un cas similaire à celui étudié et lorsque les conditions requises sont présentes, l'administration possède un choix, soit elle peut décider d'abroger pour l'avenir la décision concernée, soit elle peut la retirer rétroactivement mais dans les deux cas elle ne peut l'abroger ou la retirer que dans un délai fixe de quatre mois. [...]
[...] Le juge admet ensuite qu'une décision d'inscrire un praticien au tableau de l'ordre est constitutive d'une décision individuelle créatrice de droits. Ensuite le juge rappel que le conseil départemental doit d'une part tenir à jour le tableau de l'ordre et d'autre par radier de celui-ci les praticiens qui ne remplissent plus les conditions requises pour y figurer en raison de l'intervention de circonstances postérieures à leur inscription. Mais ensuite le juge ajoute qu'il ne peut toutefois pas, en l'absence de fraude et sans méconnaitre les droits acquis qui résultent de l'inscription, radier un praticien du tableau « au motif que les diplômes au vu desquels il a été inscrit n'auraient pas été de nature à permettre légalement son inscription » quatre mois après que cette décision d'inscription ait eu lieu. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture