Fusion, fusion acquisition, enjeux financiers, décisions stratégiques, culture d'entreprise, santé économique, croissance économique, intégration économique, implications managériales, synergie, variables internes, compétences croisées
« Une entreprise dans laquelle il n'y a pas d'ordre est incapable de survivre ; mais une entreprise sans désordre est incapable d'évoluer » telle pourrait être, selon les mots de Bernard Nadoulek, la définition parfaite d'entrepreneur employé à un projet de fusion-acquisition. Or, dans un monde entrepreneurial à la compétition constante et à la recherche de profits toujours accentuée, les leviers de croissances comme celui-ci restent l'objet d'une attention accrue et de réflexions managériales élaborées. Pourtant, le procédé de fusion-acquisition reste un défi économique répondant à des exigences d'exécution élevées qui, insatisfaites ou mal conduites, en compromettent souvent la réussite. En effet, les différentes analyses des bilans post-fusionnels révèlent aujourd'hui que près de la moitié des opérations menées résultent en échec et débâcle économique.
[...] Pourtant, de nombreux facteurs apparaissent à l'?uvre d'une situation d'intégration non satisfaisante. II. Une multiplicité de variables en jeu dans l'échec d'intégration A. Des choix décisionnels et opérationnels mal définis Notons d'abord que le succès d'une opération éco-financière complexe repose sur un certain nombre de variables qui sont autant de choix stratégiques, mais également opérationnels immédiats à réaliser. Par exemple, dans l'industrie pharmaceutique, Astra a dû, lors de sa fusion, céder son activité dans les antihypertenseurs en Europe de l'Ouest tandis que Zeneca a dû abandonner à un tiers une licence de distribution exclusive. [...]
[...] Les erreurs quant aux procédés permettant la réalisation de cette dernière naissent souvent des confusions et amalgames créés. Et, en ce sens, la non-unilatéralité des actions menées s'avère déterminante, car elle assure ou condamne une balance d'équilibre entre les deux entreprises indispensables à ce stade du processus. Conclusion Si la fusion-acquisition se pose donc comme un défi renouvelé à chaque projet et dépendant de variables internes que sont les entités en présence, comme externes, tel le marché considéré ou la santé économique du secteur considéré à un moment donné, la phase d'intégration reste une étape décisive, corrélant stratégie décisionnelle et opérationnelle, seule garante du succès ou de l'insuccès de l'opération réalisée. [...]
[...] L'intégration pot fusion : des principes et mécanismes spécifiques A. Buts et objectifs du procédé intégratif Il convient tout d'abord de rappeler brièvement qu'outre la recherche de nouveaux vecteurs de croissance économique, la fusion-acquisition est un procédé type servant également un certain nombre d'autres desseins entrepreneuriaux, notamment la recherche de diminution de couts et la recherche de nouvelles synergies pour ne pas dire de dynamiques entrepreneuriales. Dès lors, et, quelle que soit le degré de fusion-acquisition et la configuration admise ou choisie par la cible et l'acquéreur, il s'agit en réalité de réarranger pour chacun les processus organisationnels de trois entités : les deux précédentes et celle nouvellement créée. [...]
[...] En effet, on distingue ainsi des environnements qualitativement ou quantitativement impactant. Notons, par exemple, concernant la fusion d'ExxonMobil souvent considérée comme un archétype de fusion réussie, qu'une grande part de son succès a tenu, outre la forte complémentarité de ces deux entreprises dans l'exploration-production, au contexte particulièrement favorable de l'industrie pétrolière d'alors. On distingue ainsi des environnements dits « académiques » d'autres systèmes dits « turbulents » dans lesquels et par mécanisme, ces agressions se retrouvent également dans le processus de réorganisation structurelle post fusion. [...]
[...] Elle consiste donc surtout à bien analyser les situations de départ de part et d'autre, qui nous l'avons dit, peuvent déstructurer une opération d'intégration complète. Malgré les contingences économiques de marché, il convient d'entendre que la connaissance en interne comme en externe, en amont comme en aval, reste le socle sûr d'une réalisation d'intégration optimale, car elle définit les enjeux en détail et permet les regroupements opérationnels, consolidations ou redéploiements structurels subséquents. D'une façon générale, elle évite les erreurs grossières. [...]
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