La première partie analyse, dans un premier temps, au travers d'un bref historique juridique, le rôle grandissant de la formation professionnelle continue en France (notamment dans le développement social) et ses modalités concernant le taux de participation financière des entreprises selon leurs particularités et dans un second temps, elle nous éclaire sur les caractéristiques générales des entreprises de moins de 10 salariés.
La deuxième partie traite de la diversité des situations des TPE et étudie leurs influences sur les pratiques de formation.
La troisième partie, en s'appuyant sur deux exemples de professions (les cabinets d'expertise-comptable et les salons de coiffure), s'intéresse aux pratiques et discours sur la formation professionnelle au sein des TPE.
[...] Généralement, ils progressent en se tissant un réseau de relations qui, prenant la forme de dialogue, les aideront à se perfectionner sans pour autant induire une remise en questions. Les experts-comptables revendiquent cette méthode de "transmission personnelle" qui, d'après eux, fait la différence avec la formation ordinaire. Les auteurs insistent sur le fait qu'il faut passer outre les préjugés et reconsidérer la formation continue au sein des TPE afin de combler les insuffisances de certains employeurs, de réorganiser la vie de l'entreprise et de donner l'espoir d'un avenir meilleur aux salariés. [...]
[...] Les pratiques de formation continue dans le secteur de la coiffure présentent deux composantes: des formations quasi-obligatoires et des formations générales. Ces premières peuvent être des stages dépendant de la franchise, organisé par le chef d'entreprise et visant à inculquer les techniques du salon aux employés novices, des formations conçues par les grandes marques afin de perfectionner les coiffeurs sur les nouveaux produits et les nouvelles techniques, ou bien des stages produit par les grandes écoles de coiffure et qui permettent au coiffeur de se tenir au courant de la mode. [...]
[...] Par ailleurs, pour beaucoup d'employeurs, la formation en alternance (contrat d ‘apprentissage et de qualification) ne reflète pas la réalité des méthodes de travail au sein de l'entreprise. Enfin, comme l'expriment les experts-comptables, le manque de transparence au niveau des financements et l'incompétence de certains organismes renforcent l'idée d'une inefficacité et d'une inutilité de la formation professionnelle en TPE. En définitive, les experts-comptables avisent les employeurs de TPE des opportunités et des aides financières à la formation tout en sachant parfaitement que seul certains secteurs d'activité les utiliseront. [...]
[...] De même, la catégorie socio-professionnelle du salarié détermine souvent ses possibilités de formation. En d'autres termes, plus la certification et le niveau de qualification de l'employé sont élevés et plus il aura de chance d'intégrer une formation professionnelle. La loi du 31 décembre 1991 définit précisément les modalités de participation financière de la formation professionnelle en fonction de la taille et du secteur d'activité de l'entreprise. Ainsi, les établissements de moins de 10 salariés, les travailleurs indépendants et les personnes ayant une professions libérales ou non salariées doivent contribuer à la formation professionnelle à hauteur de 0,25% de la masse salariale dans le cadre du plan de formation et 0,10% pour les formations en alternance). [...]
[...] En matière de formation professionnelle continue, entre l'artisan qui doit faire face à la réalité et à la diversité du terrain et le législateur qui établit des lois basées sur des statistiques, la distance est parfois grande. Plusieurs critères doivent être pris en compte: tout d'abord, le "caractère formateur" des méthodes de travail qui varie d'une entreprise à une autre. Mais aussi le coût humain et financier, pour l'employeur, d'une formation (en effet, l'effectif étant réduit, la productivité s'en trouve amoindrie). [...]
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