Donckels (1996) définit la transmission comme le transfert de propriété et/ou de la direction à un membre de la famille ou à un tiers. Pour Bragard et Van Caillie, il y a transmission d'entreprise lorsqu'il y a à la fois transfert des compétences de gestion de l'entreprise et donc apparition de nouveaux gestionnaires nantis de tous les pouvoirs de décision, et à la fois transfert du droit et des pouvoirs de propriété de l'entreprise entre un cessionnaire et un cédant détenant la majorité des droits de propriété de l'entreprise.
La transmission d'entreprise concerne tout type d'entreprise. Toutefois, les grandes entreprises ne représentent qu'une faible part des entreprises françaises. La majorité des entreprises (99,9 %) sont des Petites et Moyennes Entreprises, c'est à dire des entreprises de plus de 10 et de moins de 500 salariés, et réalisant un chiffre d'affaires inférieur à 76M€ (BDPME, 2001).
Ainsi, les reprises concernent deux fois sur trois des fonds de commerce de très petite taille, c'est à dire des reprises de Très Petites Entreprises (Bonneau, 1997). La transmission des Petites et Moyennes Entreprises est un problème actuel au cœur des préoccupations des pouvoirs publics.
En effet, après la Seconde Guerre mondiale de nombreuses PME se sont créées en France. Le tissu industriel français s'est fortement développé. Aujourd'hui, ce développement a pour conséquence directe qu'un grand nombre de dirigeants arrivent à l'âge de la retraite. Plus de 560 000 dirigeants de PME ont entre 50 et 59, et plus de 120 000 ont plus de 60 ans (APCE, 2003).
[...] Le taux de sinistre moyen mesuré est de Il est deux fois plus élevé que pour une entreprise en phase de développement (BDPME, 1997). Ce taux de défaillance important est dû au fait que la reprise d'entreprises est une opération délicate. En effet, les Petites et Moyennes Entreprises sont fragiles. Elles évoluent dans un environnement dont elles dépendent fortement. Leur environnement est tout d'abord constitué du dirigeant qui est le plus souvent le seul à détenir le pouvoir dans une PME. Sa personnalité, sa motivation, ses ambitions influencent très fortement l'entreprise. [...]
[...] La transmission : un facteur de risque et de performance pour les Petites et Moyennes Entreprises La transmission d'entreprise 1 Définition Donckels (1996) définit la transmission comme le transfert de propriété et/ou de la direction à un membre de la famille ou à un tiers. Pour Bragard et Van Caillie, il y a transmission d'entreprise lorsqu'il y a à la fois transfert des compétences de gestion de l'entreprise et donc apparition de nouveaux gestionnaires nantis de tous les pouvoirs de décision, et à la fois transfert du droit et des pouvoirs de propriété de l'entreprise entre un cessionnaire et un cédant détenant la majorité des droits de propriété de l'entreprise. [...]
[...] Il est intéressant de noter que l'on qualifie souvent la transmission de talon d'Achille c'est-à-dire de point faible des entreprises (Donckels, 1989). Il s'agit en effet de l'une des étapes les plus cruciales de la vie d'une PME, qui aboutit dans un tiers des cas à sa disparition. Il existe plusieurs facteurs permettant d'expliquer le taux important d'échec dans les opérations de transmission de PME Les principaux facteurs d'échec des transmissions d'entreprise D'après une étude réalisée par la Banque du Développement des PME (BDPME) en 1997, la défaillance d'une entreprise résulte toujours de la conjugaison de plusieurs facteurs négatifs. [...]
[...] Dans les opérations de transmission, un PER trop élevé (Price Earning Ratio = Cours / Résultat de l'action) et/ou un endettement trop lourd devient souvent une cause de défaillance. En effet, ces facteurs limitent la marge de manœuvre de l'entreprise. Les charges de remboursement des emprunts liées à la reprise sont trop élevées. L'entreprise ne dégage pas suffisamment de résultat pour y faire face. Le facteur financier constitue donc une réelle source d'échec lors des transmissions d'entreprises. [...]
[...] Parmi les dirigeants de plus de cinquante ans, un sur deux n'a pas de successeur, et ceci, pour plusieurs raisons : les héritiers ne sont pas intéressés par la reprise, l'entreprise n'a plus de valeur, car le matériel est obsolète, l'entreprise n'est pas rentable (Bonneau, 1997). Cela signifie que de nombreuses PME vont très prochainement disparaître. Chaque année, on constate que 2000 entreprises disparaissent faute d'avoir trouvé un repreneur ou suite à un problème lié à leur transmission (Deschamps et Paturel, 2001). Or les PME sont indispensables au bon fonctionnement de tout pays. Aujourd'hui, elles assurent un peu plus de la moitié du Produit Intérieur Brut français et réalisent des investissements. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture