S'il existe aujourd'hui un ensemble conséquent de recherches sur la PME c'est que cette dernière ne peut être considérée comme le modèle réduit d'une grande entreprise (Marchesnay et Julien 1987).
La PME ne peut être considérée ni comme la structure d'accueil d'une activité artisanale ni comme une structure en devenir. Elle est traversée par une logique entrepreneuriale (Marchesnay 1991) et son organisation est marquée par les problématiques gestionnaires. Qu'elle soit considérée comme spécifique ou possédant une nature propre (Torrès 1997), la PME donne matière à étudier son fonctionnement dans les champs traditionnels de la gestion. Rien d'étonnant à cela, Il faut bien admettre qu'avant tout une PME est une entreprise !
La PME/PMI se caractérise par la propriété familiale du capital et par un système d'objectifs qui intègre les intérêts de la famille et ceux de l'entreprise. Il en résulte une forte concentration du pouvoir de management entre les mains des entrepreneurs propriétaires et dirigeants (PD PME). La propriété et le management sont conjoints.
Elles ont, aussi, comme caractéristiques, le fait que l'entreprise soit dirigée par ses propriétaires d'une manière personnalisée, qu'elle soit indépendante de tout groupe industriel ou financier (Bolton, 1971). La faible spécialisation du personnel de direction, la relation étroite entre la direction et le reste de l'entreprise, le manque de position de force pour négocier les achats et les ventes, une intégration forte au tissu économique locale et la difficulté d'accès à des capitaux (Woitrin 1966). La PME/PMI se caractérise aussi par un conseil d'administration souvent symbolique et par un faible pouvoir de marché et des styles de management multiples. Ces derniers peuvent être fermés avec des visions stratégiques vivrières ou rentières ; ou au contraire, ouverts avec des visions stratégiques privilégiant le développement de l'entreprise agent économique citoyen.
Dans la revue d'économie financière, Charreaux et Pastré (2001) déplorent notamment que le thème du gouvernement d'entreprise dans les PME ait été encore insuffisamment exploré. Les deux auteurs s'interrogent sur ce « que veut dire stakeholder quand le « stake » représente 90% du capital ? Quel rôle joue le conseil d'administration dans ces entreprises ? Que veut dire, dans ce contexte, « transparence de l'information », « administrateur indépendant » ou « contrôle externe » ? (Charreaux et Pastré 2001, p.11).Donc, étant donné que les PME ont des caractéristiques qui les différencient avec les grandes entreprises, quelles sont alors les spécificités de système de gouvernance des PME ? Pour répondre à cette problématique, la première partie de ce présent travail traitera l'aspect conceptuel de la notion de la gouvernance d'entreprise, après la deuxième abordera les spécificités que peut-on souligner d'un système de gouvernance des PME.
[...] Les PME ouvrent leur capital à des actionnaires externes, notamment financiers, lorsqu'elles sont introduites sur le Second ou le Nouveau marché ; dans ce cas, il y a modification des relations traditionnelles. (p.111). Ainsi, de nombreuses recherches présentent la PME comme celle qui génère de moindres coûts d'agence et constitue la forme de gouvernance la plus efficiente (Daily et Dolinger, 1992; Kang, 2000). Jensen et Meckling (1976) vont plus loin en considérant qu'il n'est pas nécessaire d'instaurer des mécanismes de gouvernance dans les PME surtout familiales. Les dépenses associées ne sont pas sans réduire leurs performances. A contrario, Schulz et al. [...]
[...] Le concept de gouvernement d'entreprise renvoie à l'influence des décisions stratégiques sur la création de valeur. Dans la mesure où la politique générale de l'entreprise est principalement déterminée par ses dirigeants, la maximisation de la valeur est placée sous leur responsabilité. Charreaux (1997) définit ainsi le GE : Le gouvernement des entreprises recouvre l'ensemble des mécanismes qui ont pour effet de délimiter les pouvoirs et d'influencer les décisions des dirigeants, autrement dit, qui ‘gouvernent' leur conduite et définissent leur espace discrétionnaire Dans cette définition, l'élément central est le dirigeant et son espace discrétionnaire constitue la variable qui contribue à donner une justification au système de GE. [...]
[...] Il importe donc de situer les différentes relations qui sont entretenues entre la PME et ses différents partenaires -La relation dirigeants actionnaires Cette relation est fondamentale dans le système de gouvernance de la grande entreprise ; elle semble l'être beaucoup moins au niveau de la PME/PMI, sauf cas spécifiques. En fait, La relation Actionnaires - dirigeants de PME/PMI ne peut être pensée de la même manière que dans la grande entreprise du fait notamment de la propriété familiale du capital et de non- séparation du pouvoir de direction et de la propriété. [...]
[...] Qu'elle soit considérée comme spécifique ou possédant une nature propre (Torrès 1997), la PME donne matière à étudier son fonctionnement dans les champs traditionnels de la gestion. Rien d'étonnant à cela, Il faut bien admettre qu'avant tout une PME est une entreprise ! La PME/PMI se caractérise par la propriété familiale du capital et par un système d'objectifs qui intègre les intérêts de la famille et ceux de l'entreprise. Il en résulte une forte concentration du pouvoir de management entre les mains des entrepreneurs propriétaires et dirigeants (PD PME). [...]
[...] Donc, étant donné que les PME ont des caractéristiques qui les différencient avec les grandes entreprises, quelles sont alors les spécificités de système de gouvernance des PME ? Pour répondre à cette problématique, la première partie de ce présent travail traitera l'aspect conceptuel de la notion de la gouvernance d'entreprise, après la deuxième abordera les spécificités que peut-on souligner d'un système de gouvernance des PME. I -Contexte et L'approche conceptuelle de la gouvernance des entreprises 1 - l'historique de la gouvernance des entreprises Le thème de la bonne gouvernance a émergé aux Etats-Unis et en Grande- Bretagne en réponse aux difficultés économiques vécues par les entreprises dans les années soixante-dix (Enron ou WorldCom), dans le contexte culturel anglo-saxon régi par la primauté des relations de confiance et une forte éthique du travail. [...]
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