Les entreprises familiales constituent aujourd'hui la forme la plus répandue de l'initiative privée, en France comme à l'étranger. Elles font l'objet d'une littérature de plus en plus abondante dans les sciences de gestion, ce qui montre bien l'enjeu à la fois potentiel et réel qu'elles représentent. Il m'a semblé judicieux de traiter un aspect jusqu'ici plus ou moins délaissée : celui de la spécificité du management des entreprises familiales.
Le terme de management regroupant plusieurs concepts assez larges, il convient de fixer les limites de ma démarche. J'entends discuter des spécificités des gestions fonctionnelles des entreprises familiales. Le but de cette revue de littérature n'est pas de se concentrer sur le management lors de la période critique de la succession. Evidemment que cette spécificité des entreprises familiales interviendra, mais ce ne sera pas le cœur du sujet.
Il ne s'agira également pas d'étudier la gouvernance de l'entreprise familiale ou la manière de gérer la part de capital investi dans l'entreprise et qui provient des membres de la famille, mais bel et bien d'analyser la présence – ou non - de spécificités dans les différentes branches de l'entreprise : ressources humaines, marketing, finances. Autrement dit, la revue de littérature se veut avoir une approche pragmatique de la gestion au quotidien d'une entreprise familiale.
Je souhaiterai aussi recadrer la définition de l'entreprise familiale. La frontière de leur définition est d'ailleurs encore floue. « L'entreprise familiale : une définition éclatée », affirmait Thierry Poulain Mehr, dans Qu'est ce qu'une entreprise familiale ? Il apparait par exemple difficile de montrer des points communs entre Peugeot, grande entreprise familiale et multinationale dont les membres de la famille sont omniprésents lors des conseils d'administration et la très petite entreprise artisanale qui se transmet de père en fils depuis cinq générations. C'est pourquoi je délimiterai le sujet aux petites et moyennes entreprises familiales. L'absence de littérature concernant les grandes entreprises étant une autre raison.
[...] De manière générale, le patron d'une entreprise familiale peut privilégier la qualité de vie de sa famille à celle de l'entreprise. Ainsi, selon Denise E. Flechter, la prise de risque lors de décisions quotidiennes est plus absente dans l'entreprise familiale. Outre l'aversion au risque qui serait spécifique des entreprises familiales, ont été analysées les divergences dans les objectifs non financiers Les Objectifs non financiers Westead and Cowling ont en effet réalisé une étude permettant de comparer les objectifs non financiers de 73 entreprises familiales d'une part et 73 entreprises non familiales d'autre part. [...]
[...] C'est sans doute à travers la gestion des ressources humaines que cette spécificité se manifeste le plus. La spécificité du marketing management est quant à elle, encore difficile à mesurer. La jeunesse de cette science de gestion empêche d'avoir suffisamment de recul pour juger de véritables divergences entre entreprises familiales et non familiales. La faible documentation à ce sujet est d'un exemple flagrant. Ce sujet fera peut-être partie des prochaines thématiques abordées en Family business. Bibliographie - Jérôme Caby, Gérard Hirigoyen La gestion des entreprises familiales, - Philip Kotler, Marketing Management - Denise E. [...]
[...] Le management des PME familiales est-il spécifique ? 1. Choix du sujet Les entreprises familiales constituent aujourd'hui la forme la plus répandue de l'initiative privée, en France comme à l'étranger. Elles font l'objet d'une littérature de plus en plus abondante dans les sciences de gestion, ce qui montre bien l'enjeu à la fois potentiel et réel qu'elles représentent. Il m'a semblé judicieux de traiter un aspect jusqu'ici plus ou moins délaissé : celui de la spécificité du management des entreprises familiales. [...]
[...] Cependant, ma Revue de littérature traite du management des entreprises familiales et il m'apparaît important d'inclure le Marketing management dans ma discussion. La quasi-absence d'ouvrage n'empêche ni discussion, ni réflexion Le management de la marque La seule littérature qui m'a permis d'analyser la spécificité du marketing management des entreprises familiales est le chapitre écrit par Jean François Trinquecoste, dans la gestion des entreprises familiales. Il part du postulat que le capital marque (le taux de notoriété de l'entreprise tels que perçus par les consommateurs) est particulièrement puissant dans les entreprises familiales. [...]
[...] Cette spécificité pose nécessairement des problèmes au chef de famille, problèmes absents (ou quasi absents) dans des PME traditionnelles. De plus, selon une étude réalisée par Allouche et Amann, l'éventail des salaires apparaît plus serré dans les entreprises familiales que dans les autres firmes. Les salaires des dirigeants seraient 20% inférieurs aux salaires de dirigeants d'entreprises traditionnelles. (Il est à noter que les modalités de cette étude ne sont pas communiquées, donc aucune garantie de représentativité n'est fournie). Cette même étude montre qu'en parallèle, les rétributions hors salaire sont plus importantes dans les PME familiales. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture