Maximisation du profit, gouvernance dans l'entreprise, partie prenante primaire, partie prenante secondaire, répartition du profit, rationnalisation du travail, détenteur des capitaux, actionnaires, mondialisation, intérêt sociétal
La gouvernance est un ensemble de règles et de procédures et processus, influencé par des groupes d'acteurs afin de diriger et contrôler l'entreprise, reconnue comme une unité économique, juridiquement autonome et dont l'activité principale mobilise des ressources (humaines, matérielles, financières...) afin de produire des biens et/ou services pour obtenir un profit. La gouvernance a donc un impact fort sur la stratégie des entreprises du fait de la prégnance des parties prenantes sur celle-ci. Les parties prenantes sont l'ensemble des acteurs impactés directement ou indirectement par l'activité de l'entreprise selon FREEMAN. Ces dernières peuvent être classées entre ceux primaires, c'est-à-dire nécessaires au fonctionnement de l'entreprise (salariés, dirigeants, actionnaires) et secondaires, dont le rôle est moins capital pour l'entreprise (associations, fournisseurs, État...), selon CLARKSON. On comprend à travers leur définition combien les parties prenantes vont être, en partie, essentielles à la répartition des profits, ayant pour, certaines d'entre elles, contribuées à la création de valeur de l'entreprise.
Le profit peut ainsi se définir comme la valeur dégagée par l'entreprise en retirant, d'un point de vue comptable, aux produits, les charges liées à l'exploitation de son activité. Leur maximisation sous-tend donc l'idée soit d'augmenter les produits en maintenant les charges ou de diminuer les charges tout en maintenant les profits. Le profit requiert donc une attention particulière en ce qu'il va donner lieu à une répartition variable entre ses différents « créateurs ».
[...] Cette vision, bien que datée et classique, semble perdurer dans l'esprit de la plupart de la population française si l'on en croit les sondages sur l'image véhiculée par les entreprises. Cependant, cette recherche purement économique et rationnelle qu'est la recherche du profit peut-elle suffire à gouverner une entreprise à l'heure actuelle ? Ne peut-elle chercher qu'à privilégier les actionnaires et dirigeants ? A l'évidence, les évolutions de l'environnement, telles que la mondialisation, les soucis d'ordre sociétaux et écologiques, les crises sociales ont probablement remis en question cette approche classique. Notre exemple introductif en atteste. [...]
[...] On comprend ainsi mieux la stratégie de groupe comme Total qui favorise avec force la redistribution des profits sous forme de dividendes afin de « rassurer » et fidéliser ses « principaux » apporteurs de capitaux. Cela peut être une réponse aux coûts de contrôle des principaux sur leurs agents. Ainsi, les intérêts à la fois du dirigeant (agent) et actionnaires (principal) se trouvent concilier. L'implication des actionnaires n'est pas la seule réponse offerte par la maximisation du profit à sa gouvernance. L'autre partie prenante essentielle à la gouvernance sont les salariés. En effet, sans une adhésion de ceux-ci à la gouvernance de l'entreprise, l'entreprise peut être mise en échec. [...]
[...] A la fois rigide et souple, devant prendre en compte les intérêts d'un ensemble de parties prenantes, ce modèle a bien souvent été galvaudé par des entrepreneurs en y voyant qu'une réduction des coûts et ainsi contribuer à l'échec de leur gouvernance. La gouvernance évolue et pousse les frontières de l'entreprise au-delà de la maximisation du profit par l'intervention de parties prenantes externes et non affectées par cet objectif. Le concept de RSE prégnant dans de plus en plus d'entreprises en est une preuve. La société d'une manière générale impacte la gouvernance des entreprises. [...]
[...] La nécessité de maximiser ses profits passe avant tout pour cette entreprise par une relation de confiance. Ainsi, Benetton s'attache à ce que chacun de ses partenaires concerne personnellement l'un des membres de la famille de l'entreprise. De la même manière, DUPUY a montré combien les intérêts des PP externes peuvent influencer la gouvernance de l'entreprise. L'entreprise est ainsi très sensible aux appréciations véhiculées par ces PP externes même si ceux-ci peuvent sembler contradictoires. Ces éléments vont dans le sens de la complexité managériale énoncée par Robert QUINN. [...]
[...] Le tableau de bord prospectif mis en avant par NORTON & KAPLAN en est une preuve. Ce tableau prend en compte hormis les aspects financiers, les clients, les processus internes et l'innovation. On voit combien ses aspects tendent à avoir un impact dans le choix des actionnaires. L'actionnaire cherche de plus en plus à investir dans des organisations qui, certes lui offriront un maximum de retour sur investissement par la maximisation du profit et donc de ses dividendes, mais contribueront à améliorer les aspects sociétaux et environnementaux. [...]
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