Le début des années 80 a été l'une des périodes les plus difficiles pour l'économie marocaine. Cette période a été marquée par une détérioration des équilibres internes et externes dus en partie à la faiblesse structurelle de l'économie marocaine (dépendance de la production aux variations climatiques, vulnérabilité du phosphate par rapport aux cours internationaux…), mais aussi à un environnement économique défavorable (hausse du prix du pétrole, valeur élevée du dollar…).
Pour remédier à cette situation, le Maroc, avec l'aide du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale a mis en place le Programme d'Ajustement Structurel (PAS) à partir de 1983. Ce programme visait le redressement des déséquilibres macroéconomiques et le remboursement de la dette extérieure. L'une des caractéristiques majeures du PAS est le « désengagement de l'Etat » dans des secteurs qui favorisaient pourtant l'emploi et donc le développement social. Pour combler ce vide, la création d'entreprises et, notamment, des Petites et Moyennes Entreprises (PME) était nécessaire. Plusieurs efforts ont été fournis dans ce sens, et aujourd'hui ce type d'entreprises occupe une place importante dans le tissu productif marocain (95% des entreprises).
[...] Ce fonds garantit 60% du crédit principal. Le fonds Hassan II pour le développement économique et social : Il a été créé le 16 mars 2000.Il vient en aide aux investisseurs directement pou l'acquisition de biens immeubles et indirectement par la concession de locaux à loyers continus. Il s'intéresse au développement des secteurs à fort potentiel de développement et d'exportation. Il intervient dans le secteur foncier à travers la prise en charge du coût d'une partie des terrains et bâtiments industriels. [...]
[...] Toutefois, les banques exigent des garanties, pour compenser les créances en souffrance cristallisées à cause de la défaillance des emprunteurs et du dysfonctionnement du système judiciaire. Ce qui explique l'augmentation des garanties. Les autres modes de financement complémentaires s'avèrent inadéquats face aux besoins des entreprises. Plusieurs instruments de financement ont été mis en place par les pouvoirs publics, les établissements bancaires ainsi que les organismes financiers spécialisés. Néanmoins, l'utilisation de ces mécanismes reste insuffisante et n'a pas produit l'effet de levier attendu. [...]
[...] - Le renforcement du rôle des Chambres de Commerce, de l'Industrie et des Services en matière d'aide, d'information, et d'orientation des PME. - L'implication directe des Collectivités Locales dans le processus de promotion de la PME par la mobilisation de budgets locaux destinés au conseil et à l'assistance a ces entreprises. - La vulgarisation des systèmes de garantie existants (fonds de garantie de la Caisse Centrale de Garantie, de Dar Damane, etc.). Ce qui permettra aux PME de bénéficier des lignes de crédit ouvertes auprès des banques et qui sont actuellement non utilisées. [...]
[...] Les entreprises ont une liquidité moyenne et des ratios d'endettement qui se situent dans des moyennes acceptables .Les entreprises possèdent souvent des réserves financières latentes importantes sous forme de terrains et de bâtiments largement sous-évalués dans leurs bilans. En effet les entreprises marocaines ne réévaluent pas leurs immobilisations immobilières pour des raisons purement fiscales. Toutefois, ces pratiques peuvent entacher la santé financière des entreprises. On remarque que les entreprises marocaines ont davantage recours aux crédits de trésorerie qui représentent 13% du total bilan, qu'aux crédits de long terme. [...]
[...] L'enquête ICA a été réalisée en 2004, conjointement avec le Ministère de l'Industrie et de la Mise à niveau de l'Économie, auprès d'un échantillon de 857 entreprises. D'après le graphe, l'autofinancement est la principale source de financement des entreprises marocaines, suivi en second lieu par le financement bancaire et dans une moindre mesure par le crédit-bail. Pour le financement de l'investissement, l'autofinancement est la première source de financement des entreprises. En moyenne les bénéfices réinvestis financent 62% des investissements. Les financements bancaires ou d'autres institutions financières ne viennent qu'en second rang et ne couvrent que des investissements. [...]
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