Les caractéristiques spécifiques de la PME ont été précisées par de nombreux auteurs durant les vingt dernières années (Gervais, 1978; Hertz, 1982; Marchesnay, 1982...). Tout récemment, dans un ouvrage qui s'intitule "PME : bilan et perspectives", P.A. Julien (1994) propose les caractéristiques suivantes pour mieux cerner le concept de PME :
- la taille de l'entreprise est généralement petite
- une forte centralisation de la gestion et la direction de l'entreprise
- La spécialisation du travail est faible
Puisque cette définition est fondée sur l'ensemble des travaux antérieurs et de par son aspect relativement récent, cette définition est considérée comme représentative d'une partie du savoir acquis en PME. C'est donc à partir de ces dimensions du concept de PME que nous appréhenderons l'impact de la mondialisation. Nous essayons de voir dans quelle mesure l'internationalisation de l'entreprise a un effet structurant sur l'organisation de l'entreprise et plus particulièrement sur le niveau de centralisation et sur le niveau de spécialisation.
[...] La configuration spatiale compacte est une cause de l'organisation peu structurée de la PME. Conclusion En guise de conclusion, l'activité internationale modifie peu la physionomie des entreprises. Les entreprises exportatrices ont tendance à plus décentraliser la prise de décision. Ainsi, la forme-réseau tend ainsi à relativiser l'importance du rôle du dirigeant. Le niveau de centralisation est affecté par le degré d'internationalisation de l'entreprise. Enfin, la spécialisation des tâches est encore plus forte lorsque l'entreprise s'insère dans un réseau. Bibliographie Christophe LEYRONAS et Olivier TORRES, Stratégie de mondialisation et PME: l'instruction d'un paradoxe, Equipe de Recherche sur la Firme et l'Industrie (ERFI) Université Montpellier I Mostafa ABAKOUY, Performances à l'international de la PME marocaine, colloque COFPME L'internationalisation des PME et ses conséquences sur les stratégies entrepreneuriales octobre 2006, Haute école de gestion (HEG) Fribourg, Suisse ; Philippe Navarro, Les PME au Québec face au défi de la mondialisation; développement économique, innovation et exportation ,2007. [...]
[...] Toutefois, La forte proximité et le cadre d'une structure compacte sont les préalables, de la forte centralisation du pouvoir du propriétaire- dirigeant. Ce dernier est présent auprès de ses salariés et accroit sa domination hiérarchique. En effet, le gérant ou le dirigeant de l'entreprise ne peut être omnipotent que s'il est omniprésent. "Comme il est peu fréquent que la petite entreprise compte plusieurs établissements dispersés géographiquement, le patron a la possibilité de connaître presque chaque salarié individuellement et d'apprécier leurs qualités. [...]
[...] De ce point de vue, la multinationalisation de la PME, même légère, est de nature à favoriser la décentralisation. Cette tendance à la décentralisation devient encore plus forte lorsque la PME s'inscrit délibérément dans une logique réticulaire. En effet, les réseaux se développent du fait d'interactions entre acteurs semi-autonomes et interdépendants (Hakansson et Johanson, 1988). TORRES souligne que La multiplication des contacts directs et personnels ainsi qu'un style de commandement orienté souvent vers les tâches et les personnes sont les conséquences d'une faible dimension des PME 2. [...]
[...] Figure : Typologie sur continuum des PME internationales 1. Globalisation de la PME et centralisation Dans quelle mesure l'internationalisation de l'entreprise a-t-elle un effet structurant sur l'organisation de l'entreprise et plus particulièrement sur le niveau de centralisation? En 1986, à partir d'une étude réalisée auprès de 79 entreprises, Kalika (1986) montre que si l'activité internationale modifie peu la physionomie des entreprises de plus de deux cents salariés, en revanche elle n'est pas sans effets sur la structure des PME. Même si dans cette enquête l'internationalisation se limite seulement à l'activité exportatrice, il n'en demeure pas moins que l'auteur constate que les entreprises exportatrices ont tendance à plus décentraliser la prise de décision Les structures organisationnelles moins centralisées Selon Kalika le caractère spécifique des problèmes d'exportation fait que le dirigeant est contraint à décentraliser davantage son mode de management. [...]
[...] Le réseau peut être un mode d'organisation permettant de combiner des compétences diverses. On peut même considérer qu'une des raisons d'être du réseau est la complémentarité des compétences et donc la spécialisation des activités entre les différents membres[2]. Dans ces conditions, l'internationalisation croissante des activités de l'entreprise semble impliquer une augmentation du niveau de spécialisation des tâches à la fois à l'intérieur de la PME (par création de services nouveaux et en embauchant du personnel plus qualifié) qu'à l'extérieur (par externalisation d'un certain nombre d'activités qui seraient inaccessibles en dehors d'un développement en réseau). [...]
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