Les PME (petites et moyennes entreprises) occupent aujourd'hui une place très importante dans l'économie au niveau national. Par exemple en terme d'emploi, les PME françaises de moins de 250 salariés concentrent près des deux tiers de l'emploi total, salarié et non-salarié. Parmi ces PME, les entreprises de moins de dix salariés représentent 30 % de l'emploi total et les TPE de moins de vingt salariés à peu près la moitié. Mais malgré cette importance des PME, leur présence dans la littérature économique est assez faible : autrement dit, la taille de l'entreprise n'est pas prise en compte dans les études. Un point en particulier qui illustre bien cette situation est le peu d'études sur la répartition et la localisation des entreprises selon la taille. Dans ce contexte s'inscrit notre article tiré du livre « les PME : bilan et perspectives », chapitre 3 « Répartition et localisation » dans lequel l'auteur Laurent Deshaies essaye de répondre à un certain nombre de questions sur le thème de la répartition et la localisation des entreprises et la prise en compte ou non de la taille comme facteur de localisation. Les questions que se pose l'auteur sont : les PME se comportent-elles comme les grandes entreprises ? Que disent les auteurs sur le comportement spatial des PME ? Doit-on développer des modèles spatiaux différents selon des catégories de taille des entreprises ?
[...] Une critique personnelle peut être mise sur la pertinence de l'étude de localisation des services publics de fait que l'aspect politique y joue un rôle déterminant et donc l'impossibilité de faire une généralité sur une échelle plus grande ( au niveau national ou international), les orientations politiques sont diverses d'un pays à l'autre, d'une région à l'autre ou d'une communauté à une autre, en effet certains hommes politiques vont maintenir certains services publics malgré le manque de rentabilité alors que pour d'autres, la rentabilité économique est un élément détermine du maintien ou non d'un service quelconque. II- L'étude des PME manufacturières L'auteur commence cette partie en soulignant les difficultés plus grandes dans les études de répartition et de localisation de l'industrie manufacturière que pour le secteur tertiaire, et il explique cela par : a-L'étude de la répartition géographique : La théorie des places manufacturières : Une théorie développée par G. B. Norcliffe(1975) qui vient pour combler les lacunes des modèles établis par Weber. [...]
[...] Les critiques de l'auteur envers ces théories s'articulent autour de 2 points principaux (p120) : - L'absence de distinction entre les modèles de répartition géographique et les modèles de localisation. - L'absence de prise en compte des spécificités des PME dans l'élaboration des théories (qui sont surtout valables pour les grandes entreprises) : les facteurs personnels dans la prise de décision, la dynamique de la PME, le taux de survie, le manque d'information Nouvelle approche plus réaliste de l'auteur pour combler ces lacunes : Pour l'auteur il serait plus intéressant d'analyser la localisation des PME en fonction de diverses étapes de leur évolution à savoir : Étape I : phase de prédémarrage -Étude d'une nouvelle idée ou d'un nouveau concept -établir un plan d'affaires -rechercher une localisation -L'installation et la mise en route du projet ( la localisation prend un aspect secondaire par rapport aux autres sous étapes (près de domicile généralement) Étape II : phase de croissance : -Agrandissement -Nouveau local plus grand ( une décision de localisation plus réfléchie qu'à la phase I Étape III : phase de maturité : concurrence accrue et marché saturé d'où l'obligation de choisir une autre localisation ( une décision collective prise avec d'autres personnes (échange d'idées et d'expériences) Autre type d'analyse de localisation : L'auteur nous propose un autre modèle amélioré, il s'agit d'analyser les raisons de localisation en fonction d'une classification détaillée des entreprises. [...]
[...] Doit-on développer des modèles spatiaux différents selon des catégories de taille des entreprises ? Dans cette note nous allons essayer de faire dans un premier temps une présentation générale de l'article. Nous évoquerons, ensuite, les principaux modèles de localisation des entreprises selon leurs domaines d'activité en soulignant les spécificités des PME. Et dans une dernière soulignerons les critiques et les analyses qui ont été faites sur ces différents modèles. [...]
[...] L'entrepreneur procède à plusieurs études pour évaluer la faisabilité de son projet et qui portent sur : - La demande (la clientèle) : les données démographiques, les dépenses de la population, les caractéristiques des ménages, le développement résidentiel, les modes de transport - L'offre (la concurrence) : type de produits, volume global de l'offre, description de la concurrence, part du marché Sur la lumière de ces études, trois décisions sont envisageables : Ouvrir un nouveau magasin : le marché est prometteur et propose de bonnes opportunités. Fermer le magasin : demande en déclin et marché à risque en récession. Statu quo : continuer son activité avec les mêmes éléments actuels Agrandir le magasin : l'emplacement est idéal et les parts du marché augmentent ( des éléments à prendre en compte dans le choix de l'emplacement idéal quelle que soit la taille de l'entreprise. [...]
[...] Cas particulier des PME : - moins d'informations disponibles donc résultat moins garanti : taux de survie faible des PME -des données tirées de l'expérience personnelle peuvent influencer le choix d'un dirigeant d'une PME : connaissance personnelle des clients et des endroits de la localité par exemple. Répartition et localisation des services publics : L'auteur souligne que le choix de localisation d'un service privé est soumis aux mêmes facteurs que le commerce. Mais concernant les services publics, il y a évidemment une intervention de l'État donc certains aspects politiques vont influencer les décisions de localisation. Les services publics vont suivre les attitudes démographiques de la population autrement dit là où il y a plus de population il y aura des services publics et vis vers ça. [...]
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