Le capital immatériel représente une part non négligeable de la valorisation des firmes cotées en bourse.
[...] Les résultats du modèle Tobin-Hayashi deviennent plus complexes lorsque des imperfections sur le marché de financement des capitaux sont introduites, mais ne touche pas à la contribution principale de ce cadre théorique : la décision d'investissement en capital physique obéit désormais à des considérations de création de valeur, et non à une problématique de valorisation comptable comme précédemment discuté. Cette digression sur le cadre de la Q-théorie de Tobin permet de placer dans son contexte la contribution de Li & Liu, qui incorporent désormais deux classes d'actifs, physique et intangible. Elles proposent un cadre théorique où la firme investit en capital physique et immatériel, et cette dernière subit des coûts d'ajustement à la Hayashi. Les auteurs montrent ainsi que l'accumulation d'actifs intangibles permet d'augmenter la productivité de cet investissement, bénéficiant d'un effet d'externalité, tempéré par les coûts d'ajustements. [...]
[...] En effet, depuis 2005, les firmes européennes cotées en bourse doivent communiquer des états financiers consolidés suivant le référentiel IFRS (International Financial Reporting Standards) un effort transnational qui cherche à harmoniser les pratiques comptables dans le monde. Le schéam IAS/IFRS (IAS – International Accounting Standards). Cela permet aux investisseurs mondiaux à avoir des valorisations équivalentes des firmes dans lesquelles ils souhaitent investir, sans passer par le processus coûteux en temps et en ressources d'harmonisation préalable. Ce souci d'harmonisation est particulièrement pertinent par rapport aux problématiques liées à la valorisation des immobilisations incorporelles. [...]
[...] Ces indicateurs, s'ils obéissent aux principes de comptabilité de donner une image fidèle de la firme, n'ont pas vocation à donner une vision fonctionnelle de celle-ci. En d'autres termes, les indicateurs financiers et de solvabilité ne permettent pas de conclure quant à la valeur intrinsèque de la firme. Il faut donc procéder à un retraitement des états financiers pour passer d'un bilan financier à un bilan fonctionnel. Cette procédure de retraitement est particulièrement importante pour les immobilisations incorporelles, puisque leur valorisation financière se base principalement sur le coût d'acquisition, et les règles d'amortissement – ou de revalorisation, le cas échéant- sont plus complexes, en comparaison avec celles appliquées aux immobilisations corporelles et physiques. [...]
[...] Cette incertitude quant aux modalités de valorisation du capital immatériel présente l'investisseur, ainsi que la firme de difficultés certaines. Pour le premier, il s'agit de trouver les critères plus à même d'assurer une allocation optimale de ses excédents de liquidités dans les firmes les plus à même de générer le rendement espéré. Pour la firme, les contraintes sont plus importantes, puisqu'elle doit satisfaire à la fois à les législations comptables dans laquelle est incorporée si c'est une firme transnationale, offrir une image fidèle et pertinente de la valorisation de son capital immatériel et maximiser la valeur de ses actionnaires, y compris sur les marchés boursiers. [...]
[...] Le cadre théorique de Tobin-Hayashi augmenté de Li-Liu permet d'avoir une approche à la fois plus exhaustive et plus explicite du rôle du capital immatériel. Tout au long de ce mémoire, les concepts de capital immatériel et actif intangible étaient utilisés pour faire référence à la même chose. Avec la variante Li-Liu, ont établit une distinction claire entre les deux, où on traite le capital immatériel comme un facteur de production, combiné avec l'investissement intangible – notamment les dépenses de pour créer l'actif intangible. [...]
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