Le dossier documentaire que nous avons à analyse porte sur deux documents : le premier est un texte, un communiqué de presse donnée par l'organisation mondiale du tourisme, le 17 janvier 2017, à l'occasion d'un bilan sur le phénomène pour l'année précédente. Le second document est une carte, ni la source ni la date ni l'auteur ne sont indiqués. La date est une information capitale car nous verrons au cours de cette analyse que le tourisme est une activité qui réagit énormément en fonction des événements qui secouent le monde...
[...] Le sujet porte donc sur le tourisme international. Sa définition est imprécise, elle change selon les acteurs, mais nous pouvons le décrire comme un voyage inscrit dans un hors-quotidien, que l'on effectue pour des raisons liées au divertissement mais aussi pour des raisons professionnelles, inscrit dans une période de plusieurs jours et qui suppose que vous franchissiez les frontières de votre pays de résidence. Une activité en lien avec le processus de la mondialisation, laquelle correspond à l'extension de l'activité capitaliste à l'ensemble du monde. [...]
[...] Quels sont les enjeux du tourisme international ? Nous verrons en trois parties, trois enjeux distincts : d'abord, l'enjeu d'inscrire cette activité dans les flux d'une mondialisation en mouvement. Ainsi, le tourisme bénéficie tour à tour à des régions d'impulsion de la mondialisation. Mais des recompositions sont en cours. Dans une deuxième partie, nous verrons que les flux touristiques reflètent et sont eux-mêmes impactés par les désordres géopolitiques du monde. Finalement, il y a l'enjeu environnemental : le tourisme ne peut plus faire aujourd'hui l'économie de cet enjeu, mais nous verrons, qu'à cause du tourisme de masse, il est loin d'être gagné. [...]
[...] Mais tout ceci ne correspond plus au monde actuel : la carte aurait dû insister sur le côté ambivalent de certains territoires dans les flux touristiques, à la fois émetteurs et récepteurs, et en inscrire d'autres dans ces flux, alors qu'ils n'y sont pas actuellement : par exemple, les pays du Golfe sont devenus des destinations touristiques majeures au sein du monde arabo-musulman. Un pays comme le Qatar reçoit plus de touristes que les trois pays du Maghreb associés. Les flux touristiques internationaux ont cette particularité d'être plus impactés que d'autres par les désordres du monde. [...]
[...] Mais il ne faut pas s'y tromper : ce ne sont que des effets d'annonce. Le tourisme international, en devenant de plus en plus massif, ne peut pas être en mesure d'avancer dans le sens décrit par ce spécialiste : comment respecter les cultures quand le touriste se montre de plus en plus intrusif, quand, par sa présence, il résume le rapport humain à une simple logique économique ? De plus, ces flux sont transportés par avion, un secteur en plein boom, mais très peu respectueux de l'environnement. [...]
[...] Quand la carte expédie d'une simple flèche les liens entre la Chine et l'Europe, il faut bien comprendre que cela ne traduit pas la réalité : en millions de touristes chinois ont ainsi sillonné le monde sur ils étaient plus de 2 millions en France qui est la première destination en Europe chinois sur 4 qui visite notre continent choisit l'Hexagone), et le taux de progression et de l'autre de à par an. Il est donc faux de voir ce flux comme secondaire. [...]
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