Haut fonctionnaire civil et spécialiste du renseignement et de l'informatique, Robert David Steele fut chargé en 1988 de créer le US Marine Corps Intelligence Center, avec un budget initial de 20 millions USD. Mais quelques mois plus tard, il se rendit compte que son système informatique sophistiqué, connecté sur les banques de données des autres agences de renseignement américaines, supposées performantes comme la CIA, la NSA ou la DIA ne lui était d'aucune utilité : il n'y trouvait aucune information sur les pays du Tiers-Monde, où les Marines étaient susceptibles d'intervenir, comme la Somalie. Par contre, un simple ordinateur personnel doté d'un modem lui ouvrait l'accès aux banques d'informations privées comme Lexis-Nexis, Easynet ou Jane's Information Group, qui pour un coût annuel de 20.000 USD seulement, rencontraient bien plus la majeure partie des besoins des Marines. Ainsi naquit le concept de « Open Source Intelligence » ou OSINT ...
[...] Pour l'information sur les événements bruts, ce pôle s'alimenterait, comme c'est déjà le cas actuellement, par abonnement aux grandes agences de presse. Un deuxième cercle serait constitué par des agences privées de filtrage systématique des informations pertinentes sur Internet, les grands serveurs de banques de données, etc., sur des thèmes d'intérêt spécifiques définis par le pôle de renseignement : la plus grande difficulté serait sans doute de s'assurer que ces agences respectent bien des règles strictes de confidentialité. Un troisième cercle correspondrait à des spécialistes du monde civil, consultés ponctuellement sur des points précis : industriels (dores et déjà ils sont souvent consultés pour expertise, par exemple sur les capacités prêtées à certains matériels militaires étrangers), universitaires, jugés compétents par exemple sur telle zone potentielle de crise d'intérêt militaire, journalistes. [...]
[...] MALIS Christian, Le renseignement stratégique à l'âge de l'information www.Stratisc.org Comité permanent de contrôle des services de renseignement, Rapport d'activités 1996 Open Source Intelligence: Private Sector Capabilities to Support DoD Policy, Acquisitions, and Operations op. cit. MALIS Christian, op. cit. MALIS Christian, op. cit. POLITI Alessandro, De la nécessité d'une politique européenne de renseignement in BECHER Klaus, MOLARD Bernard, OBERSON Frédéric et POLITI Alessandro, Vers une politique européenne de renseignement Les Cahiers de Chaillot, Institut d'Etudes de Sécurité de l'UEO, Décembre 1998. [...]
[...] La notion de sources ouvertes doit être définie clairement. En effet, le concept OSINT est mal connu et l'objet de malentendus : The greatest obstacle to improved use of open sources is not that of access, which is freely or inexpensively available to all, but rather that of acknowledgement. The two most erroneous perceptions among experienced national security professionals who should know better are that open sources are merely a collection of newspaper clippings (in the words of a senior Intelligence Community official) or the Internet (in the words of a general officer). [...]
[...] La livraison : The best intelligence is the world is useless if it cannot be delivered to the customer in a timely fashion, in a media compatible with the in-house system, with adequate provision for security, and in a format that can be easily understood. Pour la doctrine US, l'avantage serait considérable : OSINT, if done correctly and systematically by knowledgeable professionals, is as rigorous, timely and focused as any other intelligence source available to decision makers.[5] L'ancien Sous-Secrétaire d'Etat à la Défense, John J. Hamre, confirme: open source methods serve to broaden the perspectives of those who work within the confines of classification. The intellectual community advances through open competition of ideas. [...]
[...] Lors d'un congrès organisé en 1995 par Open Source Solutions une organisation privée spécialisée dans ce type de recherche, et dont la teneur fut rapportée par un membre du Comité il fut relevé que les sources ouvertes restent complémentaires par rapport au travail classique du renseignement. Les sources ouvertes servent par exemple à vérifier la véracité des renseignements fournis par des informateurs. Elles permettent de situer l'information dans un contexte plus large. Cependant, celui qui travaille avec des sources ouvertes, se trouve inévitablement confronté à une situation paradoxale. En effet, beaucoup d'informations et de renseignements utiles aux besoins des services peuvent être trouvées dans les sources ouvertes. [...]
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