L'économie mondiale est à nouveau rythmée par les fusions et acquisitions, leur montant total a atteint un record historique au premier semestre 2006. Après l'effondrement du nombre et du volume de ces opérations à la suite de l'éclatement de la bulle des nouvelles technologies au début des années 2000, celles-ci reviennent en force. On peut ainsi évoquer la récente OPA de Mittal sur Arcelor, ou bien encore le projet du gouvernement de fusionner Suez avec Gaz de France. Au travers de ces opérations deux sociétés disparaissent pour n'en former plus qu'une. Les fusions et acquisitions sont un défi pour ceux qui les mènent.
Cependant sont-elles justifiées sur le plan économique ? En effet, cet engouement peut être suscité par d'autres motivations qu'un gain économique. Les fusions et acquisitions sont aussi parfois réalisées dans un contexte boursier euphorique sans réel calcul économique à l'exemple des nombreuses acquisitions de France Telecom en 2000. Néanmoins, si ces opérations sont effectuées dans de bonnes conditions, elles se révèlent rentables sur le plan économique et sont de plus un moyen pour l'entrepreneur d'adapter son entreprise à la réalité du marché.
[...] Les F&A permettent à certaines entreprises d'acquérir un poids important et ainsi de dominer le marché en imposant leurs règles du jeu. Les F&A permettent à l'entrepreneur d'adapter son entreprise en pratiquant les restructurations nécessaires à la réalité actuelle du marché: mondialisation accélérée des économies, déréglementations financières, ouverture de nouveaux marchés et innovations technologiques permanentes. Les F&A permettent des créations nettes de valeur au niveau de l'économie dans son ensemble. Cependant les motivations économiques des entreprises doivent être claires afin de limiter les risques de dérapage. [...]
[...] et Sagot-Duvaurroux D., Economie des fusions-acquisitions, Repères 2003 - Morvan Y. Fondements d'économie industrielle, Economica 1992 - Aktas, de Bodt & Tesolin, Regards sur la nouvelle vague de fusions- acquisitions, Pbs économique , juillet 2006, n°2903 - Alternatives économiques 246, avril 2006-11-03 - Pourquoi il faut fusionner GDF et Suez Philippe Chalmin & Elie Cohen, Les Echos, 19/09/06 - La déferlante des fusions-acquisitions a atteint des niveaux records au 1er semestre, Les Echos, 28/06/06 - De si difficiles mariages Philippe Escande, Les Echos, 01/07/2006 - Les fusions-acquisitions, un retour en force ? [...]
[...] Les opérations de fusions et acquisitions sont-elles justifiées sur le plan économique ? (2006) L'économie mondiale est à nouveau rythmée par les fusions et acquisitions, leur montant total a atteint un record historique au premier semestre 2006. Après l'effondrement du nombre et du volume de ces opérations à la suite de l'éclatement de la bulle des nouvelles technologies au début des années 2000, celles-ci reviennent en force. On peut ainsi évoquer la récente OPA de Mittal sur Arcelor, ou bien encore le projet du gouvernement de fusionner Suez avec Gaz de France. [...]
[...] Si ces derniers sont supérieurs aux premiers, alors une F&A est pleinement justifiée sur le plan économique. En effet, la fusion ou l'acquisition permet d'améliorer l'efficacité d'une firme grâce à cinq principaux facteurs: la diminution des coûts de production engendrée par des économies de dimension, une meilleure pénétration des marchés étrangers, une meilleure maîtrise des approvisionnements et débouchés, une meilleure valorisation de ses compétences centrales, la volonté d'acquérir de nouvelles technologies. L'entreprise au terme de la fusion gagne donc en compétitivité, tout en réduisant ses coûts. [...]
[...] Toutefois ces opérations opportunistes ne sont pas sans risques. Si de nombreux facteurs économiques justifient les certaines de ces opérations obéissent à une logique contestable. L'Etat peut, par exemple, promouvoir des regroupements entre entreprises qui ne reposent pas sur des fondements économiques. Le rapprochement entre Suez et Gaz de France organisé par l'Etat afin d'éviter notamment une fusion avec ENEL soulève le problème de la rationalité de la stratégie entreprise. Lorsque l'Etat dirige ou surveille les c'est avant tout pour protéger ses propres intérêts et non pas dans le cadre d'une logique économique. [...]
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